Bonjour, j'ai écrits une petite (vraiment très courtes) pièce de théâtre, j'aimerais savoir ce que vous en pensais
D'UNE RIVE A L'AUTRE
Personnnages :
Asma : fille de Fatma et sœur de Younès
Fatma : mère d'Asma et de Younès
Younès : fils de Fatma et frère d'Asma
Mohammed : mari de Fatma et père de Younès et Asma
Inés : amie de Fatma
Le passeur
Immigrants
Femmes
Enfants
Mendiants
Rebelles
Chef des rebelles (appelé le chef)
Soldats
Sergents
Barman
La voisine
journaliste
Femme
homme
Acte I, scène I
La scène est à Damas, en Syrie, dans une maison en ruine bordant une rue désolée.
Le rebelle : ont sera bien ici.
Le chef : ouais, faudrait pas que les murs nous tombent dessus…
Le rebelle : Bah, c'est mieux que la position de Bachar !
Le chef : Tais-toi, on fait une embuscade je te rappelle, alors il faut être, très discrets, très très discrets même, alors tais-toi si tu ne veux pas finir avec une volée de balles dans le ventre…
Le rebelle : Ok pas la peine de s'énerver comme ça, d'ailleurs j'entends un bruit de bottes..
Dans la même rue, en ruine (figurée par des caisses de carton et des panneaux de bois sales qui forment une maison en ruine) s'avance une cohorte de soldats du régime, suivi d'un homme…
Le sergent : Que faîtes- vous là ?
Mohammed : Je rentre chez moi
Le sergent : hmm… Dans cette partie de la ville ?
Mohammed : Non, c'est dans les environs mais je dois traverser la ville, vous comprenez
Le sergent : Risqué, non ?
Mohammed : Comment voulez-vous que je fasse autrement, j'ai une famille à nourrir moi, avec ma femme qui a une santé fragile…
Le sergent : Je vois, ces rebelles seront bientôt vaincus, ne vous inquiétez pas…
A cet instant, les rebelles embusqué tirent, Mohammed tombe étendu : il meurt. Les soldats se relèvent, forment un chœur et scandent ''deux mois plus tard'' avant de sortir.
Acte I scène II
La scène est à Damas, dans une partie plus éloignée des combats
Asma : Merci pour les denrées, c'est chose rare ici depuis que…
Inès : … (silence gêné de sa part) Tu veux dire… Tu veux parler de Mohammed, ton père ?
Asma : Il n'est jamais rentré… Mère dit qu'il a disparu, et qu'il va revenir, mais mon frère Younès…
Inès : Ne parlons pas de cela maintenant tu veux, en parler ne le fera pas revenir…
Asma : Alors c'est ça ! toi aussi, tu es comme Younès ! Il n'est pas mort ! Je le sais !
Inès : Asma…
Asma : Il est juste parti, il va revenir !
Inès :… Il faut que tu ouvres les yeux, ton…
Asma : Mon père va revenir !
Inès : … est mort.
Asma : Mais… Mais enfin…
Asma se calme, se met à sangloter et s'enfuit en courant dans la petite maison aux murs sales : Inès sort du plateau.
Fatma : Asma, ça va ?
Asma : Inès, elle.. elle a dit que…que
Fatma prend Asma dans ses bras pour la réconforter
Fatma : Mais non… Mais non…
Younès entre.
Younès : Tout sera bientôt arrangé Mère…
Fatma : Je ne crois pas que ce soit une bonne idée, Asma est si jeune, et moi si fatiguée…
Younès : Nous n'aurons pas d'autre chance…
Fatma : Pas devant Asma s'il te plaît.
Younès : Asma, sort.
Elle sort.
Younès : Il n'en veut que 60 000 dirhams
Fatma : 60 000 ! Comment allons-nous vivre ! Où trouverons-nous l'argent ! Comment allons-nous payer les études d' Asma, tu y as pensé ? Tu es si egoïste ! Tu ne penses qu'a quitter le pays, à aller refaire ta vie ailleurs, mais pense à Asma, elle est si jeune…
Younès : Jeune ! Elle à quatorze ans, tu ne te décideras donc jamais à lui avouer que Père est parti et qu'il t'a abandonné pour une autre ?
Fatma : Comment ose- tu dire cela ? Tu ne sais rien, tu n'étais pas à la maison quand c'est arrivé ! Ils m'ont appelée, pour aller reconnaître le corps… Si tu savais dans quel état il l'avait mis ! Tu ne sais rien, rien, absolument rien. Ton père nous a quitté, pas pour une autre mais pour la tombe…
Younès se tait, Fatma sanglote.
Tu crois vraiment qu'elle aurait aimé entendre la vérité, tu crois qu'elle aurait supporté que son père ait perdu la vie car il se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment ! Je veux la préserver, tu comprends ? Je veux qu'elle reste hors de tout cela…
Younès : Comment le pourrait-elle ? Tu t'accroches à cette chimère qu'elle ne voit rien, que tout est comme avant…. Elle a tous vu, tout ! Les immeubles éventrés, les corps aux crânes défoncés, les taches de sang, les moignons, les membres…
Fatma : Tais-toi ! Tais-toi ! Tais-toi ! Comment ose- tu ! Oh Allah ! pourquoi mon fils est-il si cruel avec moi !
Ils sortent, bruits de bombes, cris, flammes.
Acte II, scéne I
La scène est à Damas
Inés : Où est notre classe ?
Asma : Où se trouve la rue
Inés : je ne reconnais plus le quartier
Asma : Que s'est-il passé ?
Un homme misérable approche, il est couvert de plaies
Le mendiant : Vous n'avez pas entendu ? Mes enfants voyons ? Non ? Le quartier a brûlé dans la nuit, il n'y a plus d'école mes enfants…
Asma : mais où est notre maître ? Et nos camarades ?
Le mendiants : Ils sont encore en vie, In challah…
Inès : Viens Asma, on n'a plus rien à faire ici, les combats vont reprendre, il faut s'en aller, vite.
Asma : Attends, je veux voir notre école, ce qu'il en reste.
Inès : Ne fais pas la sotte, il n'y a plus rien, écoute le vieux : le quartier a été bombardé, tu m'entends ?
Asma part vers un amas de caisses en carton, installé durant le court moment de séparation entre les actes
Asma : Le portail était calciné. Un large trou remplaçait la cour. La toiture avait disparu, les murs étaient noircis… Quelques tables brûlaient. Je montai l'escalier : il était constellé de bris de verre. J'entrai par ce qui avait jadis été une porte, le sol de terre battue était recouvert d'un liceul de cendres. Le plafond, le toit s'étaient effondrés, le mur du fond s'était effondré… Je refusai d'en voir plus, je sortis des ruines en trombe et courus, courus… Je ne savai pas où j'allai, mais tout ce qui importait était de courir ! Je filai à travers la ville dévastée, courus, passai devant la mosquée, défigurée, devant le grand souk, défiguré... Il ne restait rien de Damas ma ville, il ne restait rien de ma vie. Partout je voyais des blessés et des mourants, des soldats, des prisonniers. J'étais dans le cœur de la ville.
Soldats : Eh ! Petite, que fais-tu là ?
Asma : Je ne sais pas, je marchais...
Soldat : Ce n'est pas un coin pour toi... Rentre chez toi, ça vaut mieux, il va y avoir du grabuge, il faut que tu partes de ce coin...
Asma : Oui oui...
Bruit d'explosions : le camps est attaqué, Asma sort, les soldats se font
tuer.
Acte II, scène II
La scène est à Damas, dans la maison d'Asma, puis dans un bar de la périphérie de la capitale syrienne.
Fatma : Ou étais-tu, tu m'as fait si peur !
Asma : Il n'y a plus d'école...
Fatma : Je sais, on m'a prévenu que les rebelles avaient attaqué le quartier hier...
Asma : Mère, qu'allons-nous faire ? Comment étudierai-je ?
Fatma : Tu sais, ma fille, ton rôle sera au foyer, alors les études, tu sais...
Asma : Vous êtes tous comme ça, les femmes au foyer, l'homme au travail... Younès m'a dit que là- bas, en Europe, je pourrai étudier...
Fatma : N'écoute pas Younès ! C'est un impertinent, ça ne sert à rien, je ne veux pas partir.
Asma : Mais Younès dit...
Fatma : Arrête, on ne partira pas je te dis, même s' il a arrangé le voyage, c'est trop dangereux, on ne peut pas partir...
Asma : Mais Younès dit que si...
Fatma : Allez va jouer, et ne me parle pas de ton frère ! Je n'en peux plus de son fantasme ; on ne peut et on ne veut pas partir, alors ne t'avise pas de m'en reparler ou sinon...
Asma et Fatma sortent, Younes, le barman et le passeur entrent.Ils se trouvent dans un bar : Le barman met une pancarte aux murs le signalant
Younes : Alors, tout est convenu ?
Le passeur : Oui, partez quand vous voulez et...
Barman : Qu'est-ce que je vous sers ?
Younes : Rien, je risquerais de tomber malade...
Le barman sort.
Le passeur : donc, vous n'aurez qu'à me prévenir, il faudra partir vite... Les environs de Damas sont truffés de pièges et de camps retranchés... Vous ne serez pas seul...
Younès : Et notre destination ?
Le passeur : Chypre. Il faudra passer outre les gardes-côtes mais...
Younès : On ne peut pas demander l' asile politique à l'ambassade ?
Le passeur : Mais réfléchissez ! Elles ont toutes été détruites, et, de toute manière vous n'auriez eu pas beaucoup de chance que votre demande soit acceptée.
Younès : Mais...comment gagnerons-nous de l'argent ?
Le passeur : Ce n'est pas mon problème, si vous voulez avoir de quoi manger, battez-vous contre ou pour le régime, on voudra bien de vous quelque part...
Younès : Trop dangereux...
Le passeur : Vous n'avez pas idée des risques que vous allez prendre...
Vous ne reverrez probablement jamais la Syrie... Ni votre maison, si vous en avez encore une. Vous partez pour des années de problèmes, vous pourrez peut-être obtenir une quelconque nationalité après, mais ce n'est pas mon problème...
Younès : Je dois convaincre ma mère et nous pourrons partir, pour les bagages ?
Le passeur : Prenez le strict minimum, mes moyens de transport sont...Comment dire... Exigus...
Younès : Très bien, pour le départ où devrons-nous aller ?
Le passeur : Porte Sud-Ouest... Vingt heures, dans une semaine, revenez me voir dans trois jours, même endroit.
Younès : Très bien, merci.
Ils sortent.
Acte III, scène I
La scène est à Damas
Younès : si nous restons quelques jours de plus nous serons tués !
Fatma : C'est trop dangereux...
Younès : Mère, le régime n'hésitera plus très longtemps à bombarder la ville... Il faut partir voyons !
Fatma : Mais... Asma, et je suis si faible... Nous perdrions tout, et pense à notre situation une fois là-bas...
Younès : Ecoute tu n'as qu'à te rendre porte-Sud et prendre un camion pour un bateau, cela n'a rien de fatiguant !
Fatma : J'ai si peur...
Younès : rester ici équivaudrait à mourir ! Nous pouvons nous faire tuer à tout instant!
Fatma : Notre vie, notre famille...
Younès : Elle n'aura qu'a nous suivre, ou aller nous voir une fois la guerre terminée...
Fatma : Tu sais que c'est faux, qu'ils ne viendront pas nous voir...
Elle s'assoit sur une chaise.
Younès : J'ai payé, il est trop tard pour reculer de toute façon, nous devons partir, quitter ce champs de bataille...
Fatma : Damas n'est pas un champ de bataille !
Younès : il n'y a plus d'eau, plus de nourriture, tous est en ruine au centre, père est mort dans une fusillade et Damas n'est pas un champ de bataille ?
Fatma : Si nous partons, Asma saura, elle comprendra implicitement que sont père est mort...
Younès : Elle l'a déjà compris ! Si tu savais ou elle était! Elle ne t'a rien dit mais elle a vu les combats dans le centre. Elle a dû comprendre maintenant, elle a dû voir les exécutions sommaires et les morts...
Fatma : Ne recommence pas voyons, on en a déjà parlé, je suis contente que l'école ne soit plus là tu sais...
Younès : Quoi ?
Fatma : Nous n'avions plus assez d'argent pour payer l'éducation d'Asma... Je ne savais pas comment lui annoncer, aux moins voilà un bienfait de cette guerre qui n'en finit pas...
Younès : Tu es ignoble ! Tu ne comprends pas que je veux éloigner Asma de tout cela, pour qu'elle ait une enfance et une adolescence normale !
Fatma : Tu veux qu'elle flirte, quelle soit dépravée comme ces occidentales...
Younès : Ce que tu peux être conservatrice, un peu de loisir ne lui ferait pas de mal ! Tu imagines l'impact que cela a sur elle de voir toutes ces atrocités...
Fatma : Younès, par pitié, ne me parle pas de tout cela...
Younès : Tu vis recluse depuis si longtemps ! A grignoter les économies que père nous a laissées, j'ai dû travailler pour vous nourrir, maintenant, je travaille pour vous sortir de cet enfer qui n'en finit pas, mais tu ignores le salut... Fais-le pour Asma, fais-le pour son innocence perdue, fais-le pour moi, fais-le pour Mohammed, ton mari, mon père, il n'aurait pas voulu que tu restes ici pour mourir...
Fatma : Oui... Je le ferai
Il sortent. Asma et Younès rentrent, Asma est couchée.
Younès : A quoi tu penses sœurette ?
Asma : A la vie d'avant
Younès : quelle vie ?
Asma : celle où il y avait père, celle où le rire était notre définition et non pas les pleurs, celle où nous étions réveillés par les oiseaux, le cri du Muezzin et non pas par les bombes et les rafales de mitrailleuses...
Younès : Il ne faut pas penser à tout cela, tu le sais, c'est notre vie d'avant...
Asma : Tu te rappelles quand nous avions pris le train pour la maison de campagne de nos grands-parents...
Younès : Les blés étaient couleur d'or...
Asma : Il y avait un lac où nous pêchions, tu te rappelles ?
Younès : Il y avait le vieux Bachar et sa carriole...
Asma : Et son pécher sur lequel nous grimpions et...
Younès : Et la grange où nous dormions quand il faisait trop chaud... Mais c'était avant, n'en reparlons plus tu veux ?, bientôt nous irons loin...
Asma : Loin de la guerre ?
Younès : Oui très loin, très loin par delà les mers !
Asma : Nous aurons une grande maison dis !
Younès : Oui avec un j ardin et...
Asma : Un pécher !!
Younès : oui... Bien-sûr... Il faut que tu dormes tu sais, nous allons bientôt voyager...
Asma : Bonne nuit
Younès : A demain...
Acte III, scène II
La scène est à Damas
La voisine : Madame ! Madame ! Madame !
Fatma : qu'y a-t-il ?
La voisine : La ville ! Le régime a envoyé des armes chimiques ! Je ne sais pas ci c'est vrai... Ce sont les rumeurs qui m'ont dit ça, vous n'avez personne de votre famille aux centre j'espère ?
Fatma : Je voyais une brume, un panache qui s'élevait lentement au-dessus de la ville.
Non ! Merci de m'avoir prévenu, c'est très gentil à vous.
La voisine sort. Asma entre dans la maison.
Asma : Mère, Younès m'a dit de ne pas t'inquiéter si tu ne le vois pas : il est parti en ville arranger notre départ !
Fatma : Oh ! Par Allah !
Asma : Un problème mère ?
Fatma : Asma, court en ville chercher ton frère, vite ! Le panache que je voyais s'était estompé, laissant place à des cris inhumains.
Acte IV, scène I
La scène est à Damas, puis dans la campagne syrienne, pour se terminer sur l'océan.
Asma : Ils auraient voulu qu'on parte, tu sais mère. Ils auraient tant voulu y aller avec nous...
Je le savais, je l'avais admis, j'avais fait mon deuil de deux êtres, il fallait réagir, ce que j'ai vu je n'en parlerai pas.
Fatma : Je crois que nous...
Asma : Non, c'est à nous de prendre la relève, il faut être fortes...
Fatma : Je suis si faible, si triste...
Asma : Nous ne pouvons pas pleurer maintenant, il est mort pour nous, tu sais...
Elles sanglote doucement.
Fatma : Allons-y.
La voisine : Je les ais regardé faire leurs bagages, lentement, je savais qu'il ne reviendraient jamais, que plus jamais on n'entendrait parler de cette famille, que leur maison resterait vide, je savais que je mourrai, je savais qu'il allait mourir. Mais je les ai lassé partir, faire leurs bagages, empaqueter les maigres possessions... Puis remonter en silence et endeuiller la petite route, pour ne plus jamais revenir... Ils partaient, comme tant d'autres, ils prenaient la route, comme tant d'autres... Je suis la seule, la dernière de mon quartier, de ma ville. Oh ! Ma ville ! Ce n'est plus qu'un tas de pierres sanguinolentes, je la pleure, mais, plus que tout, je pleure ses habitants, ceux qui sont morts avec elle : elle a perdu son âme avec eux... Gouvernement pourri, rebelles cruels ! Non je n'en veux plus, mais personne ne crie, personne ne dit rien ! Le monde avance, et nous, nous attendons que la mort nous prenne, en silence, bien rangés, sagement...
Acte IV, scène II
La scène est dans la campagne, sur la route dans un camion.
Asma : Je l'ai enfin admis : Mon père, mon frère sont morts, morts dans un conflit qui ne les regardait pas, morts pour rien, morts par accident, tués par une balle perdue... Et maintenant je suis seul avec ma mère, dans ce camion bâché qui suit les cahots d'une route: Sur la chaussée, des cadavres, au loin, des villages en ruines, des forts et des monuments servant de camps retranchés... Cette guerre je ne l'ai pas voulue, Ces morts je ne les ai pas voulus, perdre ma famille, je ne l'ai pas voulu, perdre mon enfance je ne l'ai pas voulu, la vie n'a pas voulu de moi... Et là, je pars pour une destination incertaine... Je ne sais pas si je reverrai un jour mon pays, un pays qui m'a enfanté et qui m'as rejetés.
Fatma : Asma, ça va ?
Asma : Non
Fatma : pareil
Asma : Où allons-nous ?
Fatma : A Chypre, dors ma fille, nous avons une longue route...
Je dois rester forte, pour elle, pour Asma et ma famille, mon deuil attendra, je suis désespérée... Que feron- nous une fois là- bas... Comment serons-nous traitées ? Comme des réfugiées ou des barbares ? Où irons -nous ? Qu 'adviendra t-il ? Je laisse ma vie entre les mains de ce camion ? Où nous aménera- t-il ? Je ne sais pas... Je veux vivre, oui, je veux revivre, je ne veux pas mourir comme tant d'autres, je veux me forger un avenir, une nouvelle vie, quitter ce monde de deuil...
J' y arriverai, oui. Oui. J'y parviendrai...
Acte IV, scène II
La scène est à Damas
Ils sortent, les rebelles et le chef entrent.
Le rebelle : Tu crois qu'ont sera bien ici ?
Le chef : oui, enfin... Mieux qu'il y a deux mois... C'est super comment tu les as eu ces soldats !
Le rebelle : Oui... Il y avait un , parmi eux...
Le chef : Bah ! C'est le prix à payer pour la liberté ! On en tuera bien d'autres des civils...
Le rebelle : Oui mais... Imagines, s'il était père de famille ou si...
Le chef : Te tracasse pas, c'est pas grave : le principal c'était cette patrouille...
Le rebelle : on finira comme eux...On mourra tous de toutes manières...
Le chef : Mais qu'as-tu aujourd'hui...
Le rebelle : Tu te rappelles du vieux Bachar... Il est mort il y a quelques jours, gazé, asphyxié par les armes chimiques qu'ils ont balancé dans la ville...
Le chef : Enfin ! Il faut bien qu'on meure un jour, puis il était vieux !
Le rebelle : Et là, s'il y a des enfants parmi la prochaine patrouille du régime, on fait quoi ?
Le chef : On tire !
Le rebelle : Mais...
Le chef : Tu sais, les dégâts collatéraux ça arrive mon vieux, ça arrive...
Le rebelle : Alors pourquoi on se bat ? Pour détruire le pays ? Ça sert à quoi de renverser le régime pour n'avoir que des cendres et des manchots à la fin ? Hein ! Ça sert à quoi de tirer sur tout ce qui bouge sous prétexte qu'il pactise avec l'ennemi ? A quoi ça nous sert de tirer sur des gosses ?
Le chef : Voyons, c'est contraire à nos idéaux ce que tu dis la...
Le rebelle : A quoi ça sert de se battre pour finalement mourir ? Je ne veux plus me battre, je veux que cette boucheries s'arrête voilà tous !
Le chef : Tais-toi on va se faire repérer, on va mourir par ta faute, traître ! Tais-toi ou je t'abats !
Le rebelle : C'est ça tue-moi, ça fera deux soldats de moins dans ce pays, deux tueurs en moins !
Le chef : Tais-toi ! Tais-toi ! On est en territoire ennemi là ! Bon sang ! Je vais tirer, je te préviens !
Il tire, le rebelle tombe, et meurt. Entre alors le sergent et les soldats du régime.
Les soldats : On ne bouge plus !
Le chef : Pitié, regardez, je tuais l'un des nôtres, euh... des leurs, je me rallie à votre cause...
Les soldats l'attachent et le mettent en joue
Le sergents : Vous êtes condamnés à mort par le tribunal de la cour martiale de la présidence pour actes de hautes trahison et ... bref passons. Tirez !
Le chef : Vive la liberté!
Le chef s'effondre, touché à mort. Il meurt.
Acte V, scène I
La scène est à Paris
Journaliste : Nous venons tous juste d'apprendre qu'un navire de réfugiés a fait naufrage au large de Chypre.... Il n'y a malheureusement pas eu de survivants... Le navire était en provenance de la Syrie et trans...
La femme éteint la télé : le journaliste se tait et sort.
La femme : Rohhh ! Toujours des bêtises ! Il ne peuvent pas dire des trucs un peu positifs parfois...
L'homme : Bah ! Ils n'avaient qu'a rester où ils étaient, après tout, il nous envahissent et...
La femme : nous embêtent ; bien fait pour eux !
L'homme : Ben tiens !
te (vraiment très courtes) pièce de théâtre, j'aimerais savoir ce que vous en pensais
Dernière modification par Vaegon (07/05/2014 21:06:02)
Hors ligne
"Je ne sais pas ci c'est vrai." on dit SI faute le frappe
mais sinon moi j'habite dans un pays voisin de la Syrie alors je compatis pour tout les morts.
mais la fin est beau etre ironique, je la trouve cruelle et je ne pense pas sa génial.
sinon je te conseil de faire des histoires style romans au lieu de pièces de théâtre car je te trouve mieux en narration
Hors ligne
j'en ais fait une, en bas : les chroniques de Nématode
Hors ligne