[RP] Theory

Nain21 · 10/03/2013 13:59:28

J'adore mais qui est ce terroriste?

Pikaolive · 10/04/2013 19:54:05

Chapitre V

Partie Une

This is Sparta !

[Razzorx] - Dépèchez !
[Combattant Theory] - Attendez, monseigneur. Le Spadassin Hypokoto est juste derrière !
[Razzorx] - C'est pas vrai... Un messager, vite ! Hâte toi de prévenir Hypokoto : je lance l'attaque !
[Combattant Theory] - Il est trop tôt ! Nous n'avons pas même pris contact avec les nains, nous ne serons pas assez nombreux, et notre domaine est encore en pleine confusion...
[Razzorx] - Je n'en ai que faire ! Ces maudits sont presques à porté d'épée, il nous faut accourir avant qu'ils se terrent dans les mines !
[Combattant Theory] - Mais*
[Razzorx] - Plus un mot, l'interrompt-t'il. Prévient Hypokoto que mon détachement lance l'assaut, puis revient nous préter main-forte, vite !
[Combattant Theory] - A vos ordres.

Ces évènements remontent à loin. Mais il est nécessaire de les narrer, car il est le prélude du Grand Embrasement. En ce début d'automne, la paix instaurée depuis la disparition du Faucon d'Or vole en éclat. Sparte lance un assaut aussi innatendu qu'audacieux sur les nains de Mithral. Malgré tout, on ne s'en étonne qu'à moitié.... L'alerte est donnée, Theory envoie un petit contingent tout en préparant une contre attaque, la secte Pumpkins mobilise... Une guerre, encore. Cela ne s'arretera donc jamais? Allez, quelques jours de combats, et l'on pourra retourner chez soi... L'état d'esprit des combattans en cette reprise d'hostilité... Si naïf... Le premier groupe de renfort venue tout droit de la forteresse Theory se trouve alors dans une situation précaire. Les nains sont confinés aux fins fonds de leurs mines. Des élèments adverses sont infiltrés partout, jetant dans la confusion toute tentative de résistance organisée. Razzor et les siens luttent sur le flanc Ouest de la montagne Mithral pour se frayer un passage vers les nains.

Au même moment, la deuxième vague prend le départ. Elle comprend cette fois-ci un détachement Pumpkins, dirigé par le seigneur Oxarius, et un groupe de spadassins Theory, comprenant Hypokoto, iManda, Leoregnier et Pikaolive. Leur objectif : rallier les combattans de la cité du désert, Just, venant en soutien du Nord, dégager la montagne Mithral, puis rejoindre les nains. Durée suposée de l'opération : un jour maximum. Utopique, une fois de plus... Mais le premier groupe devra être patient. Les racines de la montagne sont en plein brasier, et l'enemis reste mystérieusement introuvable. Le Soleil déclinait, tandis que les éclaireurs piaffaient d'impatience. Rien. Il ne se passait rien. Seul le vent, et les vagues venaient briser la monotonie du silence. Que ce passe-t'il... Les Spartiates étaient alors de parfaits inconnus. Ou presque. Le peu d'informations dont disposaient les bibliothèques Theory et Pumkins rassemblées se résumaient à des anedoctes de combattants sanguinaires, sur-entrainés, et bien armés. Rassurant...

Une journée déjà. Razzor organisait l'installation du camp pour la nuit avenir. Les renforts étaient en vues. Les éclaireurs avaient passés leur journée à traquer le moindre passage, le moindre signe de vie... Rien. Où se trouvait les nains? Les Spartiates? Rassurés par l'arrivée des camarades, fatigués du labeur, émerveillés par les étoiles naissantes, la vigilance pourtant essentielle des combattants s'emoussa... Ils ne remarquèrent pas un bruissement dans les fourrages... Un craquement d'herbe sèche... Un regard brillant à travers l'ombre...

Un cri déchirant, un javelot jailli des fourrées, se plante à quelques centimètres d'un soldat assoupi. Des ombres jaillissent de l'orée de la fôrèt, et s'engouffrent directement au coeur du campement. Dans la panique, une fusée de détresse est tirée.

[Razzor] - Aux armes ! Disperesez-les !
[Combattant Theory] - Les premières tentes sont encerclé ! Jetez vos packtages, chargez !

Une charge à l'aveugle sur un enemis inconnu. L'impact était imminent. Un instant avant le choc, le temps se figea. Le moment de jeter l'ultime coup d'oeil : le point faible de l'enemis, où frapper... L'impact eu lieu. Eberlubée, Razzor vit ses hommes être littéralement projetée, retombant lourdement et épars. Des boucliers... D'immenses boucliers de bronzes circulaires, légèrements incurvés. Puissament poussée en avant, un corps humains ne pouvaient résister. Si les premiers instants de l'affrontement semblaient chaotiques, la doctrine du corps à corps Theory était parfaite pour faire face à un tel artifice, aussi puissant soit-il. Cependant, les spartiates se révélèrent bien trop nombreux, et même privés de leur précieux bouclier, ils faisaient preuve d'une opinâtreté ahurissante. Un simple groupe d'éclaireur ne pouvait soutenir un tel choc. L'enemis était en train de tourné leur défense.

[Combattant Theory] - Repli ! Extrayez-vous de ce coupe gorge, ils contournent !
[Razzor] - Percez à l'arrière ! Les renforts arrivent !

Tandis que le chaos total s'était instauré en quelques secondes, les renforts guidés par Hypokoto foncèrent tête baissée, débouchant d'un modeste sentier par la gauche sans crier gare. La balance numérique s'inversa. L'embuscade se transforma en déroute. Heureusement, sous le choc, les Theory n'entamèrent pas la poursuite. Les pertes étaient nombreuses, les combattants encore hébétés. Tout s'était déroulé en à peine 2-3 minutes. Et le silence, pesant, avait regagné sa place, seulement perturbé par le gémissement des blessés.

[Pikaolive] - Spadassin Razzor, votre constat ?
[Razzor] - Au garde à vous. Groupe d'éclaireur au rapport. Aucune ouverture découverte durant le jour. Avons essuyé embuscade à la tombée de la nuit. Troupes et blessés en voie de regroupement.
[Pikaolive] - Bien. Les ordres du grand Généralissime sont claires. Joindre Just, et éliminer toute la racaille qui reste d'ici demain. Profitons de la nuit pour le repos.
[Hypokoto, Razzor, iManda] - A vos ordres !

Tendus, et sur leurs guets, le groupe prit ses quartiers de nuit. Une nuit d'encre, particulièrement fraîche pour la saison, à la saveur d'arbre carbonisé... Le petit matin n'amena aucun réconfort, une pluie fine maintenant une humidité constante, accompagné d'une brise glaciale charriant son lot de feuilles mortes... Le teint blême, les yeux marqués d'une nuit désagréable, les hommes émergaient difficilement de la brume du sommeil. Et une fois de plus, au moment le moins propice, l'action reprit. Le Soleil encore pâle, un fracas d'affrontement éclata sur le flanc Est de la montagne. Un cor exotique sonna, accompagnée d'une fusée de signalement au teintes vertes/jaunes. Just subissait un comité d'acceuil des plus rigoureux. A peine une tranche de pain aux baies et une gallette de farine avalée, Theory, désormais rejoints par un petit groupe de la Secte Pumpkins, s'élança.

[Hypokoto] - Eteignez les feu de camp, laissez les tentes ! Formation étirée, et en avant !

Ils débouchèrent au coeur du combat. Des soldats, épars, s'affrontaient un peu partout, au milieu des lances brisés et des cadavres encore chauds gisant là où le destin les avaient délaissés. L'issu en était alors indécise. Si dans l'ensemble les quelques hommes du désert isolés avaient été mis à terre, retroupés autour de la banière de leur chef un groupe plus solide luttait pour s'extraire de l'harcelement enemis. Une fois de plus, les immenses boucliers se révélèrent efficaces. Déboussolé, le contingent Theory se contenta de dégager 7skel. Les derniers élèments enemis s'évaporèrent littéralement, disparaissant dans l'ombre des arbres et des bosquets, pris en chasse.

[7skel] - Relevant un homme à terre, brandissant les couleurs Just. Poursuivez les fuyards ! Ils nous méneront à l'intérieur des mines !
[Hypokoto] - Tous les combattants valides ! En avant !

Pas même le temps de reprendre son souffles. Les plus hardis s'élancèrent aussitôt, entamant la course poursuite, parmis les fourrées et les minuscules sentiers boueux. Les arbustres humides collaient aux armures, dans lesquels suaient abondemment les pauvres combattants. Plus légers, les spartiates prirent rapidement le large. Les poursuivants, après une traversée de longue haleine, débouchèrent sur l'orée de la forêt. Elle cédait ici la place à une plaine, qui s'étendait jusqu'à la Montagne. A sa base, visible de tous, une immense lézarde taillait nettement une ouverture, qui pénetrait au coeur de la roche. Ses bords étaient noircies, stigmates d'une ouverture forcée, sans doute à l'aide d'explosifs.

[Pikaolive] - Fixant l'ouverture béante d'un air désabusé. Et en 24heures, vous n'avez pas trouvé ça? Le Conseil vous fera passez d'horribles instants s'il s'avère que les mines sont déjà prises et tenues par les forces adverses !
[Razzor] - Reprenant difficilement son souffle. Nous sommes passez ici pas plus tard qu'hier, Paladin. Ils ont du pratiqué l'ouverture en servant des embuscades comme couverture sonnore !

L'hypothèse se tient. Néanmoins le temps n'est plus aux polémiques. La brume s'éclaircit, signe d'une journée déjà bien avancée. L'enemis a déjà prouvé sa détermination, et les mines ne sont pas terrains propices à une position défensive. Il faut agir vite, et efficacement... Eclaireurs en tête, la délégation s'enfonça dans les profondeurs sombres de le Montagne Mithral... La lueur des torches suffisaient à peine. Partout flottait un dense brouillard de poussières. La chaleur, étouffante, collait les particules de roches aux tempes trempées de sueurs des hommes, qui avançaient péniblement en file indienne dans un étroit et accidenté boyaux de roches... La pente s'accentuait de plus en plus. Trébucher aurait précipité la personne dans l'obscurité totale, et qui sait où pouvait déboucher la galerie... Soudain, l'homme de tête cria. La progression s'arréta.

[Hypokoto] - Que ce passe-t'il?
[Razzor] - Un gouffre, droit devant. La pente est trop inclinée, il nous faudrait des cordes pour continuer.
[Hypokoto] - Faudrait-il encore que nous en ayons !
[Pikaolive] - J'ai plus simple...

D'un coup de pied sec, le Paladin expédia Razzor dans le trou. Dans un cri de rage, il chuta. On pu entendre son armure frotter la roche pendant plusieurs secondes, puis un choc sourd, résonnant puissament, annonça la fin de la descente.

[Hypokoto] - . . . Tu es fou ! S'il est blessé? Voir pire?
[Pikaolive] - Et bien, nous lui serons reconnaissant pour son sacrifice. Mais attend voir, je suis sûr qu'il est en pleine forme. Et pour s'en assurer, rien de plus facile.

Joignant le geste à la parole, il lança une modeste pierre dans le gouffre. Après un court instant, celle-ci arriva au niveau de Razzor. Un gémissement accompagna le choc.

[Pikaolive] - Voilà. Vivant. Les autres ! Cramponnez vous aux parois et descendez ! A priori, il y a une dizaine de mètre de déniveler ! Pas d'imprudence !

La progression se fit sans incident. Au bout du tunnel, le groupe retrouva soudainement la lumière. Il aboutissant sur une sorte de balcon, qui surplombait d'une hauteur vertigineuse une immense salle creusée au coeur de la Montagne. A quelques mètres au dessus d'eux, l'immense voute, raffinement décoré d'une fresque, semblait sur le point de s'effondrer. Plusieurs pans de roches s'étaient ecroulés, fragilisant l'ensemble. A leurs pieds, s'étendaient la salle centrale des nains : Une imposante sculpture occupait toute la place centrale, frôlant la voute. A chaque extrémité du cercle, des portes taillées à même la roche, permettaient l'accès aux différents niveaux. Le fracas d'un affrontement montait de la salle. La délégation, rassemblée sur le surplomb, entreprit d'atteindre le sol. En bas se distinguait nettement les formes sombres des combattants. Des corps gisaient partout. Une galerie, creusée dans les murs de la pièce, serpentait jusqu'à atteindre le sol. Ils s'y précipitèrent. Les flèches sifflèrent aussitôt, s'entrechoquant sur les parois, frôlant dangeureusement les combattants. Pleins de fureurs, les premiers à atteindre enfin le lieu d'affrontement se jetèrent dans la lutte. L'arrivée massive de renfort percuta de plein fouet un puissant groupe adverse. La grande salle sembla s'embraser. Partout s'entrechoquaient boucliers et lames, haches et plastrons... Pendant plusieurs dizaines de minutes, résonnaient cris de rage et d'agonie, gémissements, choque de duel... Dans la confusion, un grand nombre d'hommes de Spartes furent repoussés dans le dédale de couloirs de la Montagne. Eléminer les élèments tenant bon devant les portes Ouest et Sud se révéla fastidieux. Faisant preuve d'une folie guerrière inconcevable, ils se battaient, même amputé d'un bras, ou désarmés. Dans les couloirs Est, le groupe principal se forma en hérisson dans des salles en partie effondrée. Leur position y était inexplugnable. Partout où ils le pouvaient, ils ne reculaient que centimètre par centimètre. Il fallut plus d'une demi-heure pour parvenirent à reprendre la salle centrale. Un mélange d'odeur de sang et de sueur stagnait partout, prenant à la gorge. Des nains accouraient partout, dégageant cadavres et blessés. Les hauts gradés Theory, Pumpkins et Just se rassemblèrent devant la porte centrale, au pied de l'immense monument. Là, ils attendèrent la venue des maîtres des lieux. Ils n'eurent pas à patienter bien longtemps. Arborant fièrement leur blason, plusieurs illustres nains vinrent à la rencontre de leurs amis, donnant lieu à une chaleureuse et spontanée embrassade.

[G2iD] - Bienvenue dans nos mines, mes amis !
[Galzra87] - Nous n'esperions plus votre venue... Nous sortons d'une période difficile.
[Leoregnier] - Nous avons subi plusieurs... Contre temps. Et*
[7Skel] - Prenant soudainement la parole. Où se terrent-ils?! Il faut nous en débarasser, et de suite !
[Pikaolive] - Intervenant. Doucement. Ils se sont réfugiés dans les recoins Est. Plus important, que veulent-ils à Mithral ?
[Glazra87] - Ils sembleraient que quelques nains des plus turbulents est commis quelques actes forts regrettables dans le passé. C'est la seule information que nous avons pu tiré d'un survivant. Il n'en a pas dit plus, puisqu'il s'est ensuite coupé la langue...
[7Skel] - Où est leur commandant? Qui les dirigent?
[G2iD] - Introuvable. Leur système militaire ne semble pas contenir de distinctions, de grades. Du moins physiquement.
[Leoregnier] - Nous verons cela plus tard. Il s'agit déjà d'écraser leur résistance.

Facile à dire. Mais impossible d'y parvenir. Même les explosifs ne leur faisaient lacher prise. Au contraire, ils s'employaient même à reprendre le terrain perdu, dans des contre-attaques aussi violentes qu'impressionnantes. Certains groupes isolés parvinrent même à de nouveau atteindre la salle centrale, avant d'être décimés. Partout, les spartiates tentaient des percées. Il faudra en fait plus de deux jours et un lourd tribu pour étouffer le gros des poches. Les derniers élèments adverses tenaient bons dans de minuscules galeries, sans rationnement ni matériel de soin, luttant jusqu'au bout et repoussant toute offre de capitulation. Alors que la quatrième journée touchait à sa fin, le groupe Theory reçu l'ordre de se retirer. L'opération avait duré bien plus longtemps que prévu, et un trop grand nombre de blessés nécessitaient d'être évacués. Just, dont plus de la moitié des effectifs étaient dans l'incapacité de continuer, du à son tour passer le flambeau. Confiant, les Nains acceptèrent. Le plus dur étaient passés, ils pouvaient désormais se débrouiller seuls. Avec la promesse de revenir d'ici peu aux nouvelles, les barques furent affrétés et les derniers élements Theory se retirèrent la nuit tombée...

Tout le monde pensait l'affaire réglée. Des hommes fou de rages ont tenté de se venger, ils ont été défaits... La routine d'Origine, non? Comme promi, trois jours plus tard, un messager fu envoyé, par ordre du Grand Généralissime Ultra_Jericho, à la Montagne Mithral.

Cependant, ils ne revint pas avec les bonnes nouvelles attendues...

[Hirumademon] - Deux jours après l'envoie du messager. Grand Généralissime. Le messager est de retour, et désire vous faire son rapport.
[Ultra_Jericho] - Enfin? Qu'il fasse.
[Hirumademon] - Je voudrais vous prévenir, excellence... Il y a eu un imprévu, et*
[Razzor] - Entrant bruyamment dans la pièce. Son armure était bosselée, couverte de boue et d'éraflure. Dans sa main droite, il tenait son bouclier, fendu. Grand Généralissime. Un drapeau bleu à croix blanche flotte sur la Montagne.
[Ultra_Jericho] - Se retournant soudainement, interloqué.
[Razzor] - Quelques nains ayant fui les mines m'ont donné ce qu'ils ont récupérés sur le corps d'un des hommes venus aider Spartes.
[Ultra_Jericho] - Des renforts? Qui étaient-ce? Quel est cet objet?

D'un geste, Razzor jeta sur la table l'élement en question. Hirumademon le fixait, n'en croyant pas ses yeux.

Sur la table prenait place une peau de loup, d'un gris argenté...

Dernière modification par Pikaolive (10/04/2013 20:14:14)

HyPoKoTo · 10/04/2013 20:27:58

Une chose à dire : Remarquable !!

cachelor · 10/04/2013 20:40:14

En un mot : Epique !

P.S. : Pourrait-on avoir un chapitre entièrement versifié, rimes compris ? :3

Manda · 10/04/2013 20:47:02

Hummm très mauvais !

link1262 · 10/04/2013 22:08:45

Franchement très bon, mais un conseil, ne met pas les phrases comme dans les scripts de théâtre, c'est pas très beau et ça enlève de l'effet.

gaelius · 11/04/2013 13:39:21

Tu devrai devenir écrivain.

Pokerwan · 11/04/2013 15:43:52

Très beau ! très bien construit, met bien en valeur tout les clans, superbe :) j'attend la suite mtn :)

iRaZzOrx · 11/04/2013 19:13:06

Je l'apprécie particulièrement plus que les autres celui-ci ^^, vraiment super de a à z sauf un léger passage ou tu me bottes le derrière oO jamais vu, mensonge !

GoldenWolfff · 12/04/2013 06:00:14

Beau RP ! Une page de plus venant enrichir le SRP. Le commentaire de Link est bien placé, il n'a pas tord. Sinon... j'ai bien hâte de voir ce que tu nous réserve pour la suite... ;)

Khazadumm · 12/04/2013 14:41:40

Superbe ! Continue, il y a vraiment quelque chose de fort.

Pikaolive · 17/04/2013 22:52:07

Chapitre V

Partie Deux

Juste? Peut-être...

L'automne bat son plein. Un vent frais, charriant pluie et feuilles, balaie Origine. Du Nord, l'hiver s'approche peu à peu. Les nuits s'allongent, la températures ne dépassent plus les 10°... Néanmoins, tout cela n'empèche pas une fiévreuse activité de régner... Depuis plus de deux semaines, messagers et groupements diplomatiques sillonent hâtivement routes et sentiers. Le froid apporte avec lui de nouvelles tensions... Partout, l'instabilité est palpable. Les petites gens préparent leur hiver dans la peur d'un nouveau conflit. La prise de la Montagne Mithral a fait parlé d'elle. Les nains seraient en mauvais posture? Une armée gigantesque s'apprèteraient à frapper? Toutes les rumeurs sont possibles en ces temps de trouble. Pourtant, à ce stade des évènements, la situation était encore contrôlable. Peut-être des négociations entreprises à cet instant, avec sérieux, bon sens et bonne volonté auraient aboutis. Mais les rouages étaient déjà en marches. L'aiguille tournait. Le Grand Embrasement avançait, lentement, inéductablement...

Profondèment emmitouflé dans ses laines, affrontant froid et pluie, un cavalier fonçait à travers prés et fourrées, droit Sud. Il portait les couleurs de Theory. Un messager revenant de la Fôrèt Noire. Depuis des jours, les messagers se relayaient, signe d'une intense activité diplomatique. Mais les négociations étaient au point mort. D'un côté, on exigeait des explications sur la précense de guerriers de l'Arbre Sacré lors de l'assaut mené contre les nains. De l'autre, on se plaignait des provocations faites par la Cité des Sables. En effet, Just avait entrepris ses propres échanges avec la Fôrèt Noire, et ceux-ci s'averaient plus envenimés que jamais. Les efforts entrepris n'aboutissaient en rien. Theory se montrait incapable de refroidir les ardeurs de 7Skel, dont la colère était excarbée par l'aggressivité de Sparte, rendant impossible tout échange avec BlackWood, qui se montrait à son tour menaçant envers la Secte Pumpkins. La situation échappait à tout contrôle, le ton montait rapidement.

Les braises du Grand Embrasement chauffent... Des tensions endormies, ensevelies par les années et l'oubli, surgissent, et alimentent le duel. Les navettes diplomatiques sont désormais escortés... Sont-ils tous aveugles? Ne voient-ils pas l'horreur qui s'amorce? Le funeste destin d'Origine se jouera-t'il ainsi? ...

Mais personne n'est parvenu à stopper l'engrenage à temps. la Cité Marchande Just se ferme totalement aux négociations, et clos les portes de ses marchés. Sparte, volontairement sans aucune discrétion, entame de lourds préparatifs militaires et les grandes voies de communication se bloquent rapidement. De leurs côtés, Paladins de Theory et Gardiens de l'Arbre Sacré ne parviennent à s'entendre. L'alliance, qui est tout de même maintenue, ne tient désormais qu'à un fil. Leurs alliés respectifs s'entrechoquant, les négociations entre les deux géants se tendent. Les messages deviennent lapidaires... Le rythme des navettes s'affaiblit... On suspect le voisin d'espionnage, on renforce la surveillance...

Aux premières lueures des jours de Novembre, le pire des scénarios s'établit. Les négociations entrent les deux blocs cessent brutalement et irrévocablement. Dans le Sud, les patrouilles se multiplient, et se relaient désormais jour et nuit. Les pourtours de la Fôrèt Noire ne sont plus sûrs. Les rues de la capitale se vident petit à petit, sentant la tempête avenir... Et qui éclatera quelques jours plus tard. Le 9 Novembre, le Grand Embrasement s'accélère brutalement : Spartes et les Gardiens de la Fôrèt Noire lancent leur attaque sur la Cité Marchande Just. Le jeu des alliances précipites le reste des puissances dans le conflit... Le cercle vicieux entame sa rotation... Oui, ils sont donc tous aveugles.

Voici ce qui se déroula lors de la Bataille des Dunes. Nous sommes environs 3 semaines après la prise de la Montagne Mithral...

Le desert de Cristal. Une immense étendue désertique s'étendant bien loin au Sud d'Origine. Son nom lui vient de son sable, d'une blancheur presque azurée. Lorsque la Lune vient éclairer les dunes, sa lueur se réfléchit dans chaque grain, donnant au desert une couleur d'un bleu profond et scintillant. Des générations d'archéologue se déchirèrent à tenter d'en déterminer la composition. Aucune théorie ne s'imposa pour expliquer rationnellement le phénomène. La seule qui paraît vraisemblable émet l'hypothèse que l'endroit se trouvait, il y a plusieurs milliers d'années, recouvert par un océan. Les années, le temps et le climat faisant, l'eau se retira, laissant le sel séché se mélanger au fond sablonneux . Ici les saisons n'existaient pas. Chaleur écrasante, faible brise sèche, quelques buissons épineux carbonisés... Mais cette routine allait aujourd'hui se voir perturbée.

Un homme, dont le visage était rendue invisible par un turban gris, progressait péniblement sur la pente d'une dune. Une fois arrivée au sommet de celle-ci, il s'arrêta, scruta méthodiquement l'horizon. Il portait un léger plastron, blanc, frappé d'un blason gris et noir. Dans son fourreau, une longue et fine lame. Maintenu par-dessus sa cape grisâtre (qui le fondait presque dans le paysage), un puissant bouclier. Soudain, il se jeta à terre et plaqua son oreille à-même le sable brûlant. Il maintena cette posture plus d'une minute. Il se revela finalement, regardant environ vers le Nord. Il tourna les talons puis dévala la pente qu'il venait d'escalader. Suivons le... Après une courte course dans le sable, notre mystérieux homme du désert atteint une imposante dune. Derrière elle, protégée du Soleil par l'ombre, un véritable campement. Des combattants, par plusieurs dizaines, soulageant leurs montures d'une gorgée d'eau fraiche, ou aiguisant leurs armes. Se faufilant parmis eux, notre homme pénetra finalement dans une tente...

[Razzor] - Eclaireur au rapport.
[Hirumademon] - Nous vous écoutons. Silence, les autres !
[Razzor] - Rien de notable à la vue. Mais les vibrations du sol ne trompent pas : des explosions ont lieux, direction Nord Nord Est.
[Hirumademon] - A quelle distance, environ ?
[Razzor] - Proche d'une d'une ligue* et demi, monseigneur.
(* Unité de compte utilisée dans le Sud, 1 ligue valant environ une distance de 1000 blocs)
[Hirumademon] -Bien. Nous seront là-bas avant la fin de journée. Pikaolive? Donne l'ordre de lever le camp. Nous reprenons la route, immédiatement. Hommes et montures se sont suffisament reposés.
[Pikaolive] - Je fais ça de suite.

Il sorti brusquement de la tente, ajustant sa longue cape, puis demanda qu'on sonne le rassemblement. Il suffit de quelques minutes pour que le groupement s'ébranle, s'élançant à découvert sous l'étouffante ardeur du Soleil. La chaleur était oppressante. Les masses d'airs chauds brouillaient l'horizon, tandis que le vent projetait par fines poignées du sable sur les hommes étreintés. Il faudra encore plusieurs longues heures avant d'apercevoir enfin, au loin, plusieurs colonnes d'une fumée noire des plus sulfureuses. La marche doubla de rythme. L'horizon se distinguait de mieux en mieux. Derrière une immense étendue de dune, se distinguaient les plus hautes tours de la Cité Sable. De plusieurs d'entre elles s'échapaient une fumée d'une noirceur angoissante. Au fur et à mesure de leur approche, la puissance du Soleil s'amenuisait, voilée par les cendres et la suie. Un incendie terrible devait y faire rage. Les combattants ravalèrent douloureusement leur salive dans leur gorge asséchée : un combat difficile s'annoncait... Maintenant l'allure, ils arrivèrent finalement aux portes de Just. 7Skel, dans sa démesure, avait fait construire une immense allée. Celle-ci, longue de plusieurs centaines de cubes, avaient orné de palmiers exotiques, sculptures, cascades, drapeaux, marbres et dalles... Il n'était plus que l'ombre de lui-même. Les status étaient presque en totalité effondrée, le sol était fendu, noirci... Les explosions avaient cessé. Un silence de mort régnait, oppressant. Le Soleil avait totalement disparu. Sur le plafond nuageux, extrêmement bas, se réfletait la lueur des incendies, éclairant le lieux d'une lumière rougeâtre iréelle. Tout semblait rouge sang : le ciel, la cité, le sol... La délégation pénétra la Cité à pas de loup. Tout était desert. Les halles de Just, connu de tous, toujours débordant d'activité, était à sac. Les stands étaient en pièces, répandus au petite bonheur. Des corps gisaient parfois, par endroit. Un grand nombre de ces malheureux portaient l'équipement standart des combattants de la Cité, les combats ne semblaient pas tourner à leur avantage...

[Hirumademon] - . . . Une vraie hécatombe . . .
[Pikaolive] - Rassemblement ! Il faut trouver 7Skel.
[Hypokoto] - . . . Peut-être . . . Est-il trop tard?

Le regard du spadassin se posa sur les corps. Trop peu d'entre eux étaient ceux de l'enemis. Le silence voulait-il dire que la bataille était terminée?... Qu'en une journée, la Cité des Sables étaient tombées? Non. Ce n'était possible. Ce n'était pas tolérable. Rien ne pouvait écraser aussi violement et facilement 7Skel. D'autant que la cité acceuillait alors un grand nombre de réfugiés nains, dont l'efficacité au combat n'était pas à mettre en doute... Non, ils devaient se trouver quelque part, résistant à l'aggresseur.

[Hypokoto] - Que fait-on? C'est le no man's land, ici.
[Hirumademon] - Razzor, que disait le message, précisèment?

Il se racle la gorge.

[Razzor] - Hum... Cité assiégée. Enemis en grand nombre ayant percé par les fôrèts à l'Est. Desert occupé. Tenons les tours et les souterrains.
[Hirumademon] - C'est tout?!
[Pikaolive] - Vu leur état, ça m'étonnerait qu'il y ait encore âme qui vive dans les tours... Ca nous laisse les souterrains.

Au moment ou il termina sa phrase, une flèche se planta à quelques centimètres du pied du Paladin.

[Hypokoto] - Embuscade, dispersez-vous !

Une dizaine d'autre flèches jaillirent. Les tireurs s'étaient embusqués sur les toits. Les archers répliquaient tant bien que mal, sous la protection précaire de leur bouclier, tandis que plusieurs hommes déjà touchés s'effondraient. Hirumademon se précipita dans les escaliers de l'une des tours, suivit d'un petit groupe. Combattre des tireurs par le dessous était désavantageux, et il ne l'ignorait. Il fallait accéder aux toits, et vite. Alors qu'il venait de franchir une trentaine de marche, une forme sombre surgit des palliers supérieurs lui rentra brusquement dedans. Il chuta sur plusieurs marches, tombant sur ceux qui le suivaient de près. Sur lui gisait, inconscient, l'inconnu. Il reconnu tout de suite sa tunique rouge : un homme de la Fôrèt Noire. Mais à peine eut-il le temps de se relever qu'une dizaine d'enemis jaillirent, hurlant. Deux lui retombèrent directement dessus, tandis qu'un combat confus s'engageait dans les escaliers. Mais dans la cours, certains s'impatientaient. A couvert derrières des débris ou des pilliers, Pikaolive et les siens résistaient tant bien que mal. En plus des tireurs embusqués, de l'infanterie adverse s'avançait peu à peu.

[Pikaolive] - Nom de... Razzor !
Un homme acourt vers lui, puis se jette à terre pour éviter 2 flèches particulièrement bien tirées.
[Razzor] - . . . Arh . . . Attends, je manque... De souffle...
[Pikaolive] - Que trafique ce diable d'Hirumademon?! On va y passez si on reste là !
[Hypokoto] - A l'autre bout de la place, regarde, ils se rassemblent !
[Pikaolive] - Grrr, je si je tenais ce vaurien de 7Skel... On est dans de beaux draps !

En effet, réfugié au petit bonheur la chance, le groupe était dans l'incapacité de répliquer aux volées enemis. Tout dépendait de la réussite de l'intervention d'Hirumademon. Mais celui-ci semblait quelque peu occupé. Pikaolive fixait l'une des meurtrières taillées dans la tour dans laquelle était supposé combattre son ami. Soudain, sans crier gare, un homme vétu d'une tunique rouge et d'une peau de loup d'un blanc pur, passa par l'ouverture et alla s'écraser sur les pavés de la cité, une dizaine de mètre plus bas. La tête d'Hirumademon apparue alors quelques secondes dans l'ouverture, juste le temps de crier.

[Hirumademon] - Soit gentil, et patiente encore un peu, tu veux? On a de la compagnie !
[Pikaolive] - . . . Je m'en contre-fiche ! Tu t'en débarasses et te dépèche de liquider ces fichus archers !
[Hypokoto] - Cesse d'hurler, ils vont finir par savoir où nous nous terrons !
[Pikaolive] - Te moque pas de moi, ça fait plusieurs minutes qu'ils nous vident leurs carquois dessus !

Les combats dans l'escaliers furent bref mais violents. Comparé aux Spartiates, véritables buffles en combat, les guerriers de l'Arbre Sacré avait leur propre doctrine, noble et donnant du fil à retordre. Hirumademon et ses spadassins atteignirent enfin le second niveau, d'où ils pouvaient accéder aux toits. Ils lancèrent la charge. Au sol, profitant que les archers aient d'autres soucis, Pikaolive et Hypokoto entamèrent la progression, afin de venir directement aux contacts de l'adversaire occupant le reste de la Cité. Sur les toits, le duel vira a la mélé confuse. A plusieurs reprises, des hommes basculèrent dans le vide sous la pression. L'avancée se fit aux prix de nombreuses vies, l'enemis tenant le terrain et ne reculant qu'une fois totalement décimé. Le choc principal eu lieu dans les halles en ruine, où un petit nombre de combattants venu de Spartes vinrent en renfort. Cependant, depuis l'élimination des archers, la balance numérique penchait en faveur de Theory. De la tour Sud, s'parcevant que leurs enemis subissaient un rude revers, des gardes la Cité rejoignirent enfin le combat. 7Skel les guidait en personne. Rapidement, les forces adverses evacuèrent la cité et refluèrent vers la fôrèt. Entamer la poursuite? Hirumademon hésita, mais 7Skel l'en dissuada : trop de blessés dont il fallait s'occuper. Si peu de combattants de Just étaient encore en vie... Ils avaient été décimés, massacrés. Au dire de 7Skel, l'attaque c'était faites pas surprise en plein milieu de journée, lorsque les hommes achevaient le rangement des halles. Presque aucun n'eu le temps de s'emparer ne serait-ce que d'un canif... Ni même s'enfuir... Leurs corps gisaient, désarmés, le visage figé, exprimant la souffrance et la terreur ressenti à l'instant fatidique de la fin. Unique bonne chose, les nains réfugiés avaient survécu...

[Hirumademon] - Just n'a plus les moyens de se défendre... Et je ne suis pas sûr que, malgré notre venu en renfort, nous soyons capable de contre-attaquer...
[Pikaolive] - Nous ne connaissons pas même leurs effectifs. 7Skel? A combien estimes-tu leur force?
[7Skel] - Moins insurmontable que vous le pensez. S'ils nous ont défait aussi aisèment, c'est bien par l'effet de surprise. Ceux que vous avez affronté dans la Cité représentent environ les trois quarts du nombre total. Ils tiendraient sûrement un campement, quelque part à l'Est...

Il s'interrompu, prenant alors conscience, seulement maintenant, de l'état de son oeuvre. La Cité des Sables, Just, grand noeud économique du Sud, resplendissante par ses puissantes tours, ces halles gigantesques... Elle n'était plus qu'ombre. Partout des brasiers, des trous béants et fumants... Ces désormais rares sujets s'amassèrent autour de lui, partageant solennellement sa peine... Les Paladins de Theory en profitèrent pour s'isoler. Pikaolive était inquiet par le trop grand nombre de combattants BlackWood impliqués. L'alliance était déjà à la limite de la rupture, la voilà désormais souillée de sang : un peuple presque anéanti, plusieurs dizaines de combattants morts... Il se rendait compte du tournant qui était désormais pris : la voie du sang.
Le Grand Embrasement s'emballe. Il galope désormais à grand pas. Le premier acte est fait. Haine, désespoir, dénuement, apparaissent pour son plus grand bien : il s'en repaisse avec appétit, dévorant les coeurs meurtris, répendant son horreur dans les esprits fragilisés. Au fond des yeux de beaucoup, la flamme, cette sereine envie de vengeance et de meurtre, était ravivée. Elle ne tardrait pas à tout envahir. Folie et deraison, voilà ce qu'en sera l'aboutissement...
L'une des tours s'effondra. La poussière qu'elle souleva se mèla à la cendre déjà présente dans l'air. Les échafaudages, éventrées, permirent la naissance d'un enième brasier, plus haut que tous les autres. 7Skel se releva, lentement. Dans ses yeux se reflétaient les flammes, qu'il fixait intensèment. Les flammes de sa demeure détruite, de son peuple pourfendu, de ses rêves brisés... Son regard se détacha finalement du funèbre spectacle, pour se pointer vers l'Est.

[Hirumademon] - . . . Ecoute . . . Peut-être est-il encore possible d'espérer que*
[Pikaolive] - Non.
[7Skel] - . . .
[Pikaolive] - Il n'y a plus rien à espérer. Le pas est franchis, Hiruma.
[Hirumademon] - . . . J'ai envoyé un courrier au Généralissime . . . Il reste une chan*
[Pikaolive] - Non. Il ne reste rien. Regarde autour de toi.
[Hirumademon] - . . . Je . . .
[Pikaolive] - Le monde pleure...

7Skel n'avait pas attendu la fin de la conversation. La haine avait pris le dessus. Les survivants de Just s'élançait dans le desert, à la poursuite de l'enemis maudit. Il n'y avait plus à discuter. Les combattants Theory reçurent l'ordre de les suivre, marchant à grand pas vers un nouveau duel sanglant.

[Hirumademon] - Il n'y a rien d'autre?
[Pikaolive] - Que pouvons nous faire. La paix a échoué.
[Hirumademon] - La guerre ne sémera que folie et destruction...
[Pikaolive] - Je le sais... Et nous nous y engouffrons en connaissance de cause, tête baissée...

Il ajusta son casque, puis s'élança à son tour. Hirumademon ne rechigna plus. Arme au clair, il le suivit. 7Skel, en tête de la colonne, rattrapa rapidement l'arrière garde adverse. Ceux-ci tentèrent en vain de retenir la ruée Just. Mais rien ne semblait arrêter la deferlante. En moins de d'une heure, le groupe atteignit l'objectif. Just prenait place à l'extrémité Est du désert de Cristal. Vers l'Ouest, celui-ci s'étendait sur d'innombrables ligues, jusqu'à l'Océan. Mais vers l'Est, à une heure de marche, il cédait sa place à la fôrèt vierge. Là se tenait l'avant poste enemis. Le combat s'engagea. Pour tenter de ralentir les troupes d'assauts de Theory et Just, l'enemis embrasa la fôrèt. Les combats se faisaient au coeur des flammes et des arbres calcinés. Le vent propagea l'incendie dans toutes les directions. Au milieu des tissons enflammés, des cendres et de la fumée, se battait et se débattait les combattants de chaque camp. BlackWood et les Spartiates furent finalement encerclés, réfugiés dans leur campement, endroit où ils tinrent bon. Deux jours durant, malgré la dévotion et les efforts pour l'arrêter, le brasier consuma tranquilement la fôrèt, tandis que l'enemis résistait aux assauts concentriques. D'une grande partie des bois, lieux de passage important, et source d'approvisionnement pour la Cité Just, il ne restait que du bois calciné et des cendres. Les tronc noircis encore dressés étaient les seuls élèment reconaissable.

Alors que le duel s'embourbait, un cortège rallia la Cité. Il s'agissait du Grand Généralissime lui-même. Sans aucun préparatif, avec à peine une petite escorte, il s'avança jusqu'au front, le plus proche de l'adversaire possible. Dans sa main droite, un parchemin. Dans sa main gauche, un drapeau rouge, sûrement celui de BlackWood. Sa longue cape dansait dans le vent chaud des braises, tandis qu'il fixait l'horizon, d'un air grave. Autour de lui se rassemblèrent, inclinés, les Trois Paladins. D'un geste, il déroula le parchemin, qu'il entreprit de lire d'une voix puissante.

[Ultra_Jericho] - Peuple de la Fôrèt Noire ! Gardiens de la Source ! Aujourd'hui vous avez choisi votre voie...

Tout en parlant, il plongea le drapeau dans les flammes, puis le redressa. La brise le faisait longuement onduler tandis que le feu le dévorait. Debout dans les cendres, le ciel gris de fumée, et tenant le drapeau BlackWood en flamme : cette scène symbolisait à elle seule l'apocalypse à venir. Le Grand Embrasement allait bientôt pouvoir se montrer dans toute sa puissance. Aujourd'hui, la paix disparaissait...

[Ultra_Jericho] - Mais cette voie n'est pas la notre ! La Fôrèt Noire BRULERA !

Le cris de guerre des combattants Theory et Just résonna aussitôt dans les airs. Les restes du drapeau calciné se dispersèrent, rejoignant les cendres du bois. La Guerre était donc ouverte.

Les pions étaient en place...

Le lendemain, l'enemis s'était volatilisé. Une faille dans l'étau? Une évasion audacieuse? Nous ne le saurons jamais. Toujours est-il que la bataille des Dunes prenait fin. La terre ne se remettra jamais du formidable brasier qui avait avalé la fôrèt, idem pour la Cité des Sables, depuis desertes, laisser tel quel... Un message arriva au Village Blanc, porteur d'un drapeau Theory, pourfendu de trois coup net.

[Ultra_Jericho] - Qu'il en soit ainsi.

Dernière modification par Pikaolive (18/04/2013 20:15:20)

Manda · 17/04/2013 23:13:51

Toujours aussi nul tu me déçois de plus en plus !

Galzra87 · 18/04/2013 01:28:23

Magnifique suite, joli références à guild wars

quentin1710 · 23/04/2013 14:22:48

Manda a écrit :

Toujours aussi nul tu me déçois de plus en plus !

C'est une blague ou ?

HyPoKoTo · 23/04/2013 14:45:59

Non non il est très sérieux :)

Pikaolive · 09/05/2013 19:52:06

Chapitre V

Partie 3

Les Septs Jours de Feu

Salut salut, un petit mot avant de continuer l'histoire. Déjà, un gros merci pour les compliments, et les remarques, constructives. J'ai tenté, au mieux, de corriger mes petits défauts.
Ensuite, une petite nouveauté. Au coeur du récit apparaîtront désormais des petits commentaires du narrateur. Ils seront sûrement... étonnant (euphémisme? meeuh non). Une petite touche personnelle que je veux mettre à l'épreuve.

Bonne lecture !

Imaginez une terre poncée par le sang, dans laquelle peu importe où votre regard se posera, il ne rencontrera que ruine. Imaginez qu'une guerre féroce en rince la surface. Que les beautés de la vie s'y écroulent, les forteresses émiettées, les villages soufflés. Imaginez que du Sud au Nord, deux idéaux entrainent dans ce tourbillon du fléau tout ce qui les cotoie, pour atteindre ce qu'aucun n'a encore pu obtenir : la victoire.

Bienvenue à Origine. Bienvenue dans les Sept Jours de Feu.

Un petit rappel chronologique? Pour vous, bande d'abrités? Bien au chaud, dans vos bleds encore épargnés, à observer la tempête du coin de l'oeil? Allez, je vous l'offre. C'est cadeau. Et venez pas chouiner si ça vous fiche la trouille.

Après la montagne Mithral, c'est à la Cité des Sables, Just, de passer dans l'oeil du cyclone. De cet ancien et important pôle économique du Sud, ne subsiste que des ruines fumantes, dévastées. 7Skel et les rares survivants, accompagnés des derniers nains, se sont exilés au dernier bastion sudiste : le Mauvais Bois. Là se dressent la Forteresse Bleue de Theory, et sa toute nouvelle voisine, la Citadelle Pumpkins. Là se dresse l'ultime résistance au cataclysme venu du Nord. Là se dresse un poing levé, retranchement des espoirs, narguant l'enemis du haut de ses murs, se préparant à subir l'estocade finale. Par deux fois, la Forêt Noire et Sparte ont lancé leur irrésistible vague. Par deux fois celle-ci a submergé l'adversité, écrasant un à un les géneurs. L'échequier du Grand Embrasement entre dans sa fase finale. Les pions BlackWood et Spartiates se retrouvent enfin face à leurs vis à vis mortel, après une progression fastidieuse, se toisant du regard...

La bataille finale s'engage donc... Accrochez-vous bien, au fin fond de vos douvets, car le jour ou celle-ci se déchainera, le monde nous offrira un magnifique feu d'artifice, qui vous écrasera tous, autant que vous êtes ! Je peux vous le promettre !

Après Mithral, puis Just, les regards sont désormais tous tournés en direction des murs de la cité Blanche. Les jumelles résisteront-elles aux vagues nordistes? La question vous taraude, n'est-ce pas... ? Patientez encore un peu... Le dénouement n'est pas encore pour maintenant. Le climat diplomatique est déplorable. Les plus petites nations tentent de se faire oublier, redoutant d'êtres emportés dans le cauchemar qui s'annonce. Entre les béligérants, les négocitations se font par le sang. Partout embuscade et accrochage font régner la terreur, constante, dans les forêts, sentiers. Le champs de bataille ne se limite désormais pas à une plaine, une cité... Aujourd'hui, Origine EST le champs de bataille.

. . . Vous êtes encore là, vous? Avec vos clics et vos clacs, tout le barda? Non parceque moi, j'aurais une charette que j'aurais déjà mis les voiles. Mais fissa, hein, ciao, à la revoyure, vous me raconterez? Sérieusement, dans quel trou vous vivez pour ne pas encore s'être rendu compte qu'il y a comme un petit truc qui déconne. Je sais pas, la fin du monde, peut-être? Courez. Fuyez. FUYEZ!!

Plus une vague est grande, plus le ressac qui l'annonce est long. Ainsi pour un tsunami, les eaux se retirent parfois de plusieurs vingtaines de mètres... Suite à la destruction de Just, pendant presque un mois, les deux camps se livrèrent à cette immonde guérilla, avec toutes les horreurs que cela impliquaient. Pillage, innocents massacrés, carnages... Le monde s'effrite... Cette "pause" extrêmement longue pour un conflit de ce type, donne le ton de la vague qui se prépare. Durant ce lap de temps, l'on s'en doute bien, les opposants ne chôment pas. Quelques pauvres âmes croient pourtant que cette pseudo accalmie serait porteuse d'espoir : la paix. Un espoir vain, vicieux, dans lequel se réfugie les naïfs... Tremblez...

L'hiver s'installe, l'air se sature. Et c'est là que s'entrevoie, finalement, les prémices des Sept Jours de Feu. A l'aube d'une matinée glaciale, les guetteurs de la cité Blanche somnollent à moitié. Même dans l'Extrême Sud, les jours se racourcissent et se refroidissent. Il est environ 8heure, le Soleil se lève à peine. C'est aussi l'heure de la relève. Fourbis, ceux qui ont passés la nuit les yeux et oreilles grand ouvert peuvent enfin prendre un peu de repos. Depuis plusieurs jours, certains se demandent si la bataille annoncée aura réellement lieu. Les escarmouches ont récemment perdues en intensité.

Décidement, vous-êtes du genre tétus, lent à la détente, hein? Encore à priez je ne sais qui pour je ne sais quoi ! La paix? Peuh, réveillez les planqués ! C'est enfin partis ! Le bouquet final ! Il ne vous restera rien, vous engrangez, ça? RIEN!

Deux gardes en profitent pour échanger tranquilement. L'un ne nous est pas inconnu : Razzor, Spadassin avertis. Ce pauvre bougre ce trouve à nouveau au mauvais endroit, au mauvais moment...

- La relève, mon pauvre gars ! File vite, les cheminés vont êtres allumées à la Mairie.
- Ah... Merci. J'ai les articulations congelés, insurmontable.
- Rien à signaler?
- Rien... Enfin, rien qui est passé mes tympas engourdis.
- Pas de problème... Les préparatifs de siège se terminent à peine, j'espère que cette bande de Loup compte prendre encore un peu le froid, histoire que l'acceuil soit chaleureux.
- On y compte bien, camarade. Bon, je vous laisse...

A ce moment précis, Razzor ne put ne pas entendre le craquement dans les buissons. Il se retourna immédiatement, arc bandé. Un animal? Peu probable, en cette saison...

- . . . Que se passe-til, Razzor? Un sangli--

Une flèche fuse. Razzor saute à terre, tandis qu'à quelques centimètres de lui le garde bascule, une flèche fichée dans le plexus. Deux autres flèches filent, trop tard. Razzor atteint la plaque d'alarme : disposée un peu partout sur les fortifications du village, il s'agit d'une petite plaque d'acier que l'on frappe à l'aide d'un maillet. Chaque percussion fait naître un bruit très puissant. Razzor tape 7 fois. Aussitôt, du haut de la Forteresse, aux 4 coins de la petite cité, des fusées rouges et noires éclatent. L'alerte est donnée. Les premiers combattants accours et engage l'adversaire. Le duel ne s'éternise pas, l'aggresseur s'évanoui rapidement... Un groupe isolé ?

Les dirigeants Theory et Pumpkins ne se doute alors pas le moins du monde de l'ampleur de ce qui les attend. Voici seulement les éclaireurs, qui seront suivis de l'avant-garde : le sommet de l'iceberg. A peine plus loin, les portes de la Citadelle de la Secte Pumpkins se ferment. Durant toute la matinée, la Cité Blanche subit un harcèlement soutenu. Les assauts impromptus se multiplient, rythmés, plusieurs par heures. Quelques flèches, parfois des échelles, de tous les angles possibles : Theory est encerclée. Par fusée éclairante, le Généralissime s'informe de la situation chez leurs alliés. Elle est identique : harcèlement multi-directionnel. Les premières vagues se brisent sur les Jumelles. Durant plus de 12heures, sans discontinu, l'adversaire tourne autour de sa proie, attaquant de tous côtés. Les pertes sont lourdes, mais l'effet indiscutable : les défenseurs s'épuisent, débordés. A chaque homme abatu, 10 autres surgissent des fourrées. Stoïques, les Trois Paladins observent du sommet de la puissante Tour Blanche. Un messager vient pourtant les perturber.

- . . . Messeigneurs?
- Pikaolive, je te laisse t'en occuper.
- Vous désirez, messagers?
- Le Grand Généralissime vous fait quérir, il réunit le Conseil Pourpre à titre exceptionnel !
- Merci. Nous nous y pressons. Sleimer, tu nous suis.
- Partez devant, je vous rejoins.
- Prend garde, des flèches perdues finissent un peu partout dans le village.

Une réunion exceptionnelle. La dernière remonte à l'époque du premier siège sur Pumpkins. Le Généralissime ne les organisait qu'en cas de difficulté majeur. La situation échappait en effet à son contrôle. L'enemis semblait disposer de reserves humaines intarissables, chose qu'il n'avait pas. Et Pumpkins semblait entravé dans une même impasse. Que faire? Il espérait entrevoir une réponse adéquate durant la réunion...

Ca commence tout doux... Un pet de gonzesse, une pichenette, rien. Franchement pas impressionnant, pour un affrontement qui s'annonçait grandiose. Je te le ferais sur une quille, les yeux bandés, sans soucis, à te les canarder. Regardez moi ça, à jouer à cache cache dans les bois, une flèche à droite, une flèche à gauche, on lève la tête pour voir ou ça retombe, et on détale. Ca promet... Belle bande de bras cassé, oui.

Les Trois Paladins traversèrent hâtivement la Cité. Un climat de folie y régnait, hommes, médecins, accourant en tout sens. Le duel se poursuivait, inlassablement. Pour atteindre le Conseil Pourpre, il fallait oser pénétrer les profondeurs les plus sombres et sulfureuses de Theory... Le Conseil Pourpre... Le Dome des ténèbres, reposant au coeur de la fournaise. Un endroit de noirceur, lugubre, cerclé de ses Trois puissantes et mystérieuses status, gardiennes de se sanctuaire sacré. Très peu nombreux sont ceux qui ont pu un jour y entrer, ou ne serait-ce que l'entrevoir. C'est un lieu d'une importance casi religieuse, pour Theory... Le Grand Généralissime y siégait déjà, discutant de la marche à suivre avec Spyfire. Celui-ci tenait, dans son bras droit, son casque cabossé. Silencieusement, Hirumademon, Sleimer et Pikaolive, les Trois Paladins, penetrèrent le Conseil et s'y installèrent, écoutant attentivement la discussion : le Spadassin préconisait une action immédiate.

- A vu de nez... pfioou... Ils sont déjà trois fois de plus. Et c'est un minimum.
- . . . Alors qu'attendent-ils pour tenter une percée? Ils nous tiennent, ainsi que Pumpkins.
- Nous n'affrontons actuellement, j'en ai bien peur, que l'avant-garde adverse. Ou pire : des éclaireurs.
- . . . Donc continuer l'affrontement ainsi se solderait pas l'usure de nos élèments.
- Oui, il s'agit clairement là de leur objectif.
- . . . Et avons-nous une option?
- Une sortie. Pour replier tout leur blesser, et maintenir une telle précense, ils disposent forcèment d'un delta.
- . . . Delta?
- Point de raillement, un campement... Quelque chose où ils puissent se regrouper.
- Qu'en en pense les Paladins?

Hirumademon prend de suite la parole.

- J'approuve. Nous replier reviendrait à leur livrer la cité. Il ne nous reste qu'à charger.
- Il ne s'attendrait pas à une réaction pareille? Tenter une sortie lorsque l'on est encerclé, c'est un acte prévisible, non? Intervient Pikaolive.
- Sans aucun-doute. Mais cela n'importe peu. Qu'ils s'y attendent ou non ne changera rien à notre détermination !

Le doute est levé. L'air de rien, des tireurs furent maintenus sur les murailles. On ne sait jamais, que l'enemis ne se doute vraiment pas d'une telle initiative. Au pied de la Tour Blanche, le groupe de percée se rassemblait. Il se divisait en 4, qui avait pour objectif franchir l'encerclement supposé, atteindre le point de rassemblement adverse, puis dégager la forteresse. La coopération avec la Secte Pumpkins devait elle aussi être rigoureuse, sinon le fiasco sera inévitable. L'heure de sortie se fixa au crépuscule : profiter de l'ombre pour dissimuler le nombre.

Jusqu'à la dernière minute, l'étau adverse fit rage, infatiguable. Il devait-être aux alentours de 18h30 lorsqu'une fusée mauve jailli de la Tour Blanche. Un projectile très puissant, dont le souffle de l'explosion fit trembler les poutres de la Cité. Sans prévenir, la herse principale s'ouvrit. S'engouffrèrent dans l'ouverture le groupe de percée. L'enemis n'avais pas anticipé, les premiers groupes, isolés, furent fauchés. En quelque seconde, deux groupes sortirent de la force d'assaut initiale, et bifurquèrent droit direction Est et Ouest, fonçant à travers les fourrés. En un mouvement de panique, vicérale, les petits détachements se dispersèrent rapidement. Spyfire n'attendait plus que ça : ils le méneraient à l'objectif. La poursuite folle s'engage alors, dans la fôrèt sombre et brumeuse. A gauche, à droite, éclatait des cris d'affrontements sauvages. Quelques hommes, épars ne parvinrent à freiner la ruée.

- Vers la victoire, camarade ! Pour Theory, pour tous ceux qui croient en nous ! En avant, en avant !

Spyfire, menant le groupe, exultait déjà. L'enemis fuyait de toutes parts, désorganisés. La poursuite se poursuivit encore quelques minutes, lorsqu'ils atteignirent enfin l'une des très rares mais étendues clairières du Mauvais Bois. L'euphorie l'emportant sur la raison, le spadassin s'avança, savourant déjà sa victoire. Un sourir s'escquiesait sur son visage...

Je vous le dis clar, ce coup-là, je m'y attendais pas. Pas du tout. Sans mentir. Craché. Je voyais ça plus tordant, depiotage massif, en desossé deux trois, histoire de se marrer. Le Spyfiroune, quand il s'est avancé, j'ai vraiment cru qu'il allait nous sortir un : "On y est !", ou "Descendez les tous !". J'ai vraiment voulu qu'il nous sorte ça... Mais ça se passe jamais comme on le veut hein, les planqués... ?

Il ouvrit enfin les yeux. A quoi s'attendait-il? Difficile de le dire. Quelques tentes, un petit campement de campagne, classique, en clair. Toujours est'il qu'il s'arrêta net, les yeux grands ouverts. Interloqués? Pire. Abasourdi, K-O debout, assomé. Les autres sortirent de l'orée de la Fôrèt, curieux... Et il le regrettèrent, amèrement.

De nombreuses armées ont foulés les terres d'Origine. Certaines restèrent dans l'histoire, par leur puissance, ou leur horreur, etc... Celle qui s'avançait ce soir là dans la grande clairière du Mauvais Bois avait désormais sa place dans l'histoire. Choqué, plusieurs hommes tombèrent à genoux dans l'herbe casi gelée. Devant eux, devant leur yeux, se tenaient l'une des plus grandes armées jamais rassemblées sur ces terres. BlackWood, Anubis, Spartiates, Tyraniks... Tant de bannières, impossible d'en déterminer le nombre exact. Toujours est-il qu'à environ 200 cubes de nos amis, s'avançait droit sur eux une armée a elle seule au moins, 4 fois? 5 fois plus grandes que tous les effectifs de Theory et Pumpkins rassemblés? Alors en larme, la délégation essuya une volée de flèche ahurissante. Spyfire fut le premier à réagir. Sa voix était calme, dénuée de toute peur, malgré la situation.

- Relevez-vous ! Debout ! Repli, dans la fôrèt, DANS LA FORET, TOUS !

Si la grande majorité se ressaisit et battit en retraite immédiatement, certains furent criblés, de la hanche au cou... La fuite effrainée, fut accompagné de nombreux tirs de fusées éclairantes Bleus, couleur symbolisant ici une situation incontrôlable. L'enemis ne les poursuivait pas : aucune interêt. Ils regagnèrent enfin la cité, essouflés et dépités. Le Généralissime exigea un rapport, troublé par le teint blême de ses hommes. Il ne sembla pas plus perturbé que cela en écoutant les dires de Spyfire et des Paladins. Sereinement, il prit place sur le mur défensif de sa cité, fixant l'horizon. Les ombres s'étendaient, et la lumière s'atténuait... Les hommes s'ammassèrent le long de la muraille, anxieux et silencieux... La nature elle-même se tut, à l'écoute. La brise s'estompa. Un lointain bruissement se fit alors entendre. D'abord confus... Puis de plus en plus net... Les branches craquaient, les buissons piétinés... Un murmure, naissant des profondeurs du Mauvais Bois. Il s'intensifia, de plus en plus proche... Avant de s'estompre soudainement. Plusieurs minutes durant, Theory au complet scrutait entre les arbres, tentant d'y déceler une quelconque précense...

Un cri. Un cri de loup. Long, glaçant... C'est ce qui déclencha l'apocalypse. Un instant, les murailles de la Cité furent criblés. Flèches enflammés. Les hommes se jetèrent immédiatement à terre, permettant à l'adverse de lancer l'assaut. Un quelques instants, plusieurs hommes atteignirent le mur, couvert par des nuées de projectiles. Ultra_Jericho se contenta de jeter un seul coup d'oeil sur l'extérieur : une marée humaine.

- ABANDONNEZ LES MURAILLES ! ABANDONNEZ LE VILLAGE ! REPLI !

Ils ne se firent pas prier. Mais l'enemis prenait déjà pied sur la muraille, et lança l'assaut, se répandant dans le village. Entre les petites échopes et les modestes bâtisses, des duels féroces éclatèrent. Plusieurs contingents Theory se sacrifièrent pour permettre le repli. Dans la partie Sud de la Cité, Hypokoto lança une charge pour dégager la route du Généralissime, pris en étaut avec une vingtaine d'homme sur la Grande Place. Un affrontement sanglant. Au milieu de chaos retentirent plusieurs violentes explosions : la herse, la muraille... L'enemis s'infiltrait par tous les côtés. Du quartier Ouest débouchèrent, éperdus, le groupe d'Hiruma et Pikaolive. Difficilement, luttant contre l'encerclement, les survivants parvinrent à se rassembler sur la grande place. Il était le temps, guidé par Mikad0, venant du Sud, du Nord et de l'Est l'enemis fondit sur le regroupement. Theory ne pouvait que reculer. Au coeur de la mélé, la voix du Généralissime s'éleva.

- Hiruma !
- Que- ! Attention, à droite !
- Que ton bataillon et ceux Pikaolive et Sleimer les retiennent ! On doit se sortir de là !
- Impossible !
- Dépechez-vous ! A L'ASSAUT !

Les trois Paladins lancèrent une charge circulaire suicidaire. Le choc se fit sentir. Ce n'était plus épée contre épée, mais bien armure contre armure, dans un duel de force brute.

- Retenez-les ! Aucun ne doit passez ! Tenez, bon !
- Monseigneur, ça ne tiendra pas !
- Ouvrez-vous les tripes si vous le voulez, mais bon de dieu, TENEZ !

Tenez, qu'il chantait. Tenez, tenez... Tenez vous par la main? Franchement, j'aimerais vous y voir. Toute la petite bande, qui pousse quitte à s'en broyer le bide, pour éviter que les copains se fassent cisailler. Mais en face, ils ont pas l'air de le voir comme ça, évidemment. Ca grogne, ça cogne, à tenter de franchir le mur. J'en ai deux qui tentent de me passer. Sa va lacher, il y a trop d'espace ! Je sens déjà la faucheuse, qui me bastonne les boyaux. Là, mon gars. T'allonges et t'attends, qu'elle me dit. J't'emmène avec moi. Désolé, pas mon genre de fille, celle-là. Aoutch ! En vlà un qui me ruine la cuisse à coup de botte !

Rapidement, la majortié des troupes parviennent à passer la porte. Ne reste que la ligne défensif, qui recule par à coup, percé à certains endroits. Ca bouche les brèches, ça hurle, ça tient le choque. Mais les pertes sont immenses. Tous ces hommes, dont les Trois Paladins, seraient sacrifiés? Hors de question. A la limite de la rupture, Loulou lança plusieurs fusées au coeur de l'affrontement. Fusée explosive. L'explosion sonna tout les êtres à proximité. Dans la confusion, Hiruma et les siens réussirent à s'éclipser. Ils laissèrent derrière de nombreux camarades... De plus, plusieurs groupes se retrouvèrent encerclés dans les maisons, des recoins de la cité... Ils y combattirent, jusqu'au bout... Ainsi, lorsque la Lune apparu enfin entre les nuages... La Cité Blanche était prise. Les assiégés ne perdirent pas de temps. Le Généralissime convoqua aussitôt ces subordonnés au Conseil Pourpre, tandis que l'ensemble des troupes se rassembla au 3em niveau. Malgrés la situation, la panique ne s'instaura pas. Cependant, le bruit sourd typique des explosions résonnaient jusque dans les tréfonds de Theory. Les voutes vibraient à chaque détonation...

- Sleimer? Les autres arrivent?
- Oui, les voilà.
- Bien... Brrrrmmmmm ...La forteresse est encore tenu. A première vu, ils vont tenter de forcer le passage à coup d'explosif. Tant que nous ne perdons pas les couloirs latéraux, ça devrait allez...

Un messager entre précipitement dans la pièce.

- Grand Généralissime ! La porte principale a explosé ! L'enemis se répand au 4em niveau ! Nous avons perdu contact avec les troupes de la Forteresse !
- Quoi, mais... Brrrrmmmmm ...Comment ?
- Pas le moment de discuter ! Pikaolive, Hiruma, vous accompagnez les techniciens, renforcez les sas des 2em et 3em niveau !
- Bien !
- Qui restait-il dans la Forteresse, messager ?
- Les bataillons d'Hypokoto et Manda.
- Ils tiendront. Sleimer, avec moi. Tous les hommes valides nous suivent, il faut les contenir !

La situation était en réalité pire que cela. L'enemis se répandait déjà dans les deux grands escaliers latéraux, et prenait d'assaut la Bibliothèque. Le 4em niveau était perdu, le 3em proche de l'être, le 2em menacé. Les renforts ne s'y attendant furent pris à partis, submergé. Theory reculait, marche par marche. Les techniciens n'eurent plus qu'à barricader le 1er niveau. Dans la confusion, certains réussirent à évacuer de nombreuses ressources, avant que la salle des coffres ne soient atteintes... Ce qui n'allait plus tarder. Ultra_Jericho était débordé, et l'escalier gauche s'effondrait encore plus vite. Le tout toujours accompagné de nombreuses déflagrations. La demi-douzaine d'hommes tenant le sas des serres souterraines furent soufflés par l'explosion de celui-ci. Une dizaine de minute de chaos plus tard, l'enemis atteignait le coude des couloirs latéraux. Dans les serres et la grande salle de l'Arbre Blanc s'étaient laissés enfermer plusieurs battaillons, résistant désespèrement. L'enemis affluait, inarétable...

Cette nuit, interminable, est considérée comme le commencement des Septs Jours de Feu. Sans repos d'aucune sorte, les combattants Theory refusèrent d'abandonner le 1er niveau, le tenant à la limite constante de la rupture, s'abritant derrière des barricades de fortunes, des amats de gravas. Entre les cris et les bruits d'affrontements, étaient toujours audibles les explosions, incessantes. Les rares soignants, débordés, intervenaient dans des conditions déplorables...

Au même moment, dans la forteresse. Trois hommes étaient assis contre un pan de mur effondré, silencieux. Ils se trouvaient dans le donjon principal. Plusieurs dizaines de mètres au-dessus d'eux scintillaient les cloches. En plusieurs points, la charpente c'était effondrée, permettant aux combattants d'observer la nuit... Les défenseurs n'avaient pas tenu. L'enemis avait littéralement perforé le fort, de tous le côtés. Plusieurs tourelles du donjon s'étaient effondrées, avec les archers qu'elles contenaient... Le hall, la grand salle, le 1er niveau... Tout était perdu. Le contact entre la forteresse et les souterrains s'étaient rompus depuis plus d'une heure. Plus de vivres, plus d'évacuation, plus de bandages... Isolés dans le donjon et la Grande tour, quelques survivants, sous les ordres d'Hypokoto, Manda et Razzor, résistaient âprement.

Un camp surpuissant et dominateur, contre un autre en sous-nombre, retranché dans les profondeurs venimeuses de son nid. Comment en percevoir l'issu? Si l'affrontement se poursuivait ainsi, il y avait le risque de le voir perdurer jusqu'à l'annihilation totale et directe de l'un des belligérants.

Et il se poursuivit ainsi. Quatre jours durant, les deux puissances s'annulèrent. Des centaines de vies furent sacrifiés, pour une progression de chimère. Par des mines désafectées, des grottes inexplorées, les hommes de sparte tentaient de s'infiltrer dans les derniers retranchement Theory. A l'inverse, les défenseurs de la Cité cherchaient sans cesse à s'extraire de l'étau. Ces expéditions, extrêmement dangereuses, et donnant parfois lieux à des accrochages sanguinaires, étaient vitales pour les différents groupes de survivants encerclés. Dans la Forteresse, la salle de l'Arbre Blanc, les serres, des combattants étaient ainsi ravitaillés du nécessaire vitale, pouvaient faire évacués leur blessés... Essentiel dans une telle battaille d'usure. Theory était coupé du monde.

Origine tremblait d'anxiété. Pour beacoup, le duel était déjà clos. Pumpkins était encerclé, Theory occupé... Les drapeaux BlackWood et Spartiates allaient donc pouvoir flotter sans résistance aucune, vainqueurs incontestés et incontestable?

. . . Ouais . . . Nan . . . Cette idée, elle me percute pas. Mais alors pas du tout, nada. Pourtant, à vrai dire, on en est plus très loin, hein?... La moitié des potes qui pissent le sang par tous les orifices, l'autre qui se fait percer le mou en tentant de retenir les touristes qui toquent à la porte. Salut les gars, sa roule? On se sert la pogne? Allez, on vient juste jeter un oeil, vous nous faites visiter ! Et je peux vous dire qu'ils sont sévères. Pas plus tard qu'hier, on en a eu un qui se battait encore l'épée à la bouche, les deux bras pendant le long de son corps, seulement reliés par un ligament, un bout de viande... Appétissant. A part ça, tout va bien. On respire de la poudre à canon, on bouffe de la poussière, et on a pas vu le jour depuis 4jours. Fichus merdiers...

Au matin du cinquième jour, le siège s'accélère. GoldenWolff, piaffant de voir son pire enemis jeter les armes, ordonne une percée. Par l'ingéniosité d'un certains Piou, celle-ci réussi. Il est environ 8heures, lorsque la percée s'effectue dans la surprise la plus totale. En quelques instants, les combattants de Theory perdent 3/4 du terrain qu'ils défendaient encore, et 1/2 de leurs hommes... A 9heures, l'annonce tombe : le Grand Généralissime, les Trois Paladins, et les derniers défenseurs du 1er niveau sont acculés dans l'ultime salle du 1er niveau : le sanctuaire. Une souricière. Une seule sortie : l'entrée. La, quelques dizaines de survivants repoussaient toutes les offres de capitulations. Il en est de même pour les autres poches de résistances.

Ainsi, à l'aube d'une magnifique journée d'hiver, froide et neigeuse, Theory vivait ses derniers instants. Repoussant l'offre de capitulation, ils se condamnaient à passer leurs dernières heures côte à côte, armes à la main. "NOUS SOMMES NES DANS LE FEU, NOUS DISPARAITRONS DANS LE FEU", avait exulté Ultra_Jericho, haranguant ses derniers camarades. Toute peur les avait quitté, pour une certitude : la certitude de la fin. Eminente. Et pourtant... Que ce soit Hypokoto/Manda/Razzor, acculés dans le dernier niveau de la Grande Tour. Que ce soit Leoregnier/Loulou/SerialWeed, enfermés dans les serres. Que ce soit Ultra/Hiruma/Sleimer/Pikaolive/Spyfire/Vegeta... Tous, tous, riaient aux éclats. Tous étaient fiers de cette fin. Mourir l'épée à la main, le sang de l'enemis sur son armure, ses frères à ses côtés. Tous acceptaient de périr dans les ruines de leur oeuvre...

Tout l'après-midi durant, avec une opinâtreté insoutenable, les hommes de sparte, de la Fôrèt Noire, et leur plus proches alliés, s'evertuèrent à écraser les dernières poches de résistance... Infructueusement. Ce n'était qu'une question de temps, mais celui-ci était précieux. Le coup de grâce tardait à venir. Ultra_Jericho et les siens s'entétaient dans un vain baroud d'honneur...

Alors, vous en dites en quoi? On ferme le bouquin, l'histoire est fini? Les gentils ont gagné, les méchants ont perdu, tout le monde est content, au pieux les gosses? Vous le pensez vraiment? VRAIMENT? . . . Oui? Alors vous avez oublié qui nous sommes. On est qui, déjà? Theory? Ouaaaaaiiis... On est du genre à abandonner? Jamais? Ouaaaaiiis... Vous voyez que sa rentre. Pas convaincu? Non? Ouais, j'avoue que l'argumentation était pas terrible...
Et ben PAF ! Dans vos dents ! . . . De quoi? Bah retournez-vous, je suis pas chien d'aveugle... Vous le reconnaissez pas? Raaa... Vous êtes une sacré bande d'abrités...

Il y a des mois de cela, une bataille gagné d'avance avait tourné à la déroute pour une simple négligeance. A long terme, cette pécadille entraina la chute d'une des nations les plus influentes d'Origine. Souvenez-vous... Le Faucon d'Or... L'échec du siège par l'intervention d'un certains Spyfire...

On apprend par ses erreurs. Certains preceptes, comme celui-ci, peuvent se révéler d'un enjeu inçoupsonnable... Et les négliger peut se payer cher.
Le plan de GoldenWolfff et Daddy_Kerry était d'une simplicité déconcertante. C'est cette simplicité qui lui conférait sa force : rassemblez un effectif bien supérieur à l'adversaire, puis l'écraser par la force. Ils l'avaient compris, c'était le seul moyen de défaire Theory et Pumpkins. Ainsi, la Fôrèt Noire, la citadelle Spartiates, les forts Tyraniks et Anubis,... Tous s'étaient vidés jusqu'au dernier homme, conférant à cette armée une ressource humaine inégalée. Risqué, d'abandonner ainsi leurs foyers? Logiquement non : l'enemis est encerclé, il ne peut mener une contre-attaque, trop affaiblit, seul... Seul... Seul?

Comment l'avoir oublié? Mégalomane, égocentrique, parfois fou à lier, parfois sanguinaire... Lorsqu'il prit congé de sa Cité ravagé, tout le monde l'oublia, le releguant à un passé si proche mais déjà lointain. "On apprend de ses erreurs". BlackWood n'a pas appris. Et BlackWood paya.
Aux alentours de 20heure, horraire du Sud, 7skel à la tête de survivants Just et de nains de Mithral fondait sur la Fôrèt Noire. Le lendemain, à l'aube, un messager revenant du front du Sud donna l'alerte. Le drapeau Element flottait sur l'Arbre Sacré.

Lorsque GoldenWolfff apprit enfin la nouvelle, son unique réaction fut l'incrédulité. Inconcebable, n'est-ce pas?... Retournement de situation... Durant toute la matinée, des messagers spartiates viennent confirmer la catastrophe. Pourquoi... Pourquoi?! Theory est là, à quelques heures de la victoire totale ! Pumpkins ne sera plus mesure de résister ! La victoire, tant attendu ! Qui osait ainsi perturber un tel instant de gloire...

Se posa un dilemme. Le plus important de tout le Grand Embrasement. L'un des plus importants de l'histoire d'Origine. Allez achever l'adversaire tant haïs, en laissant la Fôrèt en pature à 7Skel... Ou sauver un territoire aussi ancien que vénéré, avec le risque de perdre l'unique occasion d'écraser à jamais ses enemis... Il n'hésita pas. Une partie des effectifs se maintiendrait pour achever l'adversaire acculé, tandis qu'il partait lui-même avec les hommes restant pour reprendre ses Terres Sacrés...

A 12h pile, une armée hétéroclyte, composée de guerriers System, Academy, Mithral, attaqua l'envahisseur de la Cité Blanche. GoldenWolfff se trouvait alors à mis-parcours...

Le silence... Un gouffre oppressant... Après 6jours au coeur du fracas des combats, des cris et des déflagrations... Le silence absolu envahit les ruines de Theory : dans les couloirs effondrés, les salles immenses, avant débordante de vie... Dans la Cité Blanche elle-même, les sons s'étaient envolés... Le Soleil perçait pour la première fois depuis le début du siège l'épaisse couche de nuage neigeux, éclairant enfin le sol souillé. Le vent ne soufflait plus, le temps se suspendait... Un instant d'eternité après le chaos...

Hébété, les survivants ermergèrent des ruines... Sortirent des recoins où ils avaient repoussé la mort... Et avancèrent, vers la lumière, qui perçait à travers les éboulis et fissures...

Ultra_Jericho, boitant (éclat dans la cuisse droite), remonta, lentement, les souterrains de son oeuvre, le blason Theory à la main, tous ses frères derrière lui... Ils découvrirent, silencieux de souffrance, l'horreur... Au fil de leur progression... Le Hall, en ruine... La Salle de l'Arbre Blanc, effondré. Les résistants s'y étant révélé trop vigoureux, l'adversaire les enterra vivant... La voute entière avait cédé. L'Arbre avait à peine survécu, en partie déraciné, vacillant... Les serres, méconaissables... La progression, dans le grand escalier, se révelait dangereuse : les marches cédaient, libérant un trou béant... Ils atteignirent la Bibliothèque. Hier lieu de lumière, de connaissance, et de culture... Aujourd'hui une tombe... L'entrée était en partis écroulée, les étagères retournés, livres et papiers gisant sur le sol au côté des corps des deux camps... Les larmes aux yeux, ils atteignirent l'ultime sas. Il était perforé... La lumière de l'extérieur les aveugla durant les premiers pas... Une fois sortie, ils se rassemblèrent au sommet de l'escalier. Leur yeux s'habituèrent peu à peu au Soleil... Et plusieurs hommes s'effondrèrent, frappés de sanglots... La Cité Blanche, village chaleureux, naturel... Pur et resplendissant... D'où s'élevait désormais de puissant panache de fumée... Plusieurs bâtisses s'étaient effondrées, calcinées... La muraille avait littéralement était soufflée en plusieurs endroit, sans parler de la herse, réduite en poussière. Descendant de la Forteresse, un groupe guidé par Hypokoto rejoignit le Généralissime. La Grande Tour de la forteresse, dominant le village, était perforée à tous les niveaux. Une grande partie de la toiture du donjon avait disparu, réduite en cendre, tandis que l'une des tours d'angles s'étaient en totalité écroulées...

Le Grand Embrasement se retira de la Cité Blanche, recrachant les débris brûlants d'un ancien hâvre de beauté. Les Septs Jours de Feu avaient frappé. Et tous prenaient conscience d'une force incommensurable : la haine.

Leur Guide ayant décidé d'abandonner l'attaque, l'envahisseur fut balayé par les vaillants éléments System, Mithral, Academy... Croyant arrivés trop tard, grande fut leur joie de découvrir des survivants...

- Ultra...
- Oui, Arthur ?...
- 7Skel tient la Fôrèt Noire. L'enemis est défait, ici... Que... Que faisons-nous?
- . . . Qu'est-il arrivé aux bois du Sud?
- Ils l'ont...

Dans la panique de l'assaut, les rares élèments spartiates et BlackWood étant parvenu à fuir la Cité, déclenchèrent dans leur fuite un immense incendie... Toute la partie Sud du Mauvais Bois n'était plus que cendres noircies, encore chaudes... Un paysage lunaire, cotoyant une Cité de ruine en proie aux flammes... Tel est le spectacle que nous offrirent les Septs Jours de Feu... Cette fôrèt était, aux yeux de Theory, aussi sacré que l'Arbre Blanc.

- . . . Ils brûleront . . .
- Pardon?
- QU'ILS BRULENT ! TOUS !

Pas même un regard en arrière. Juste une larme, trahissant tristesse et desespoir. Le Grand Embrasement envahissait à nouveau les coeurs... Emplit de haine, les restes de Theory et Pumkins, accompagnés de leur sauveur, s'en allèrent vers le Nord, laissant derrière eux morts et abominations. La Cité Blanche avait payé le prix fort...

La délégation atteignit l'orée de la Fôrèt Noire qu'à la nuit tombée, heure parfaite pour observer à loisir le chaos. Aussi loin que porter le regard brillait de milles éclats d'innombrables brasiers. La Fôrèt Noire était connu comme le bois le plus étendu d'Origine. Un lieu sombre, impénétrable, porteur de légendes. Elle partait en fumée. 7Skel avait laissé libre court à sa vengeance... La voute celeste, étouffée de fumée, baignait dans une lueur orangée d'incendie. Le groupe rejoignit enfin les résidus Just au pied de l'Arbre Sacré.

Toute la journée qui suivit fut consacrée à la liquidation des hommes de GoldenWolfff, venu en renfort du Sud... Celle-ci ne tint pas, les survivants décidant de fuir vers la Citadelle Spartiates au crépuscule... Personne ne les poursuivit. La destruction s'était suffisament étendue à l'intérieur même des souterrains. La Source Sacré, les oeuvres... Tout finissa éventré, défait par la haine et la rancoeur. Après la Cité Blanche, la Fôrèt Noire s'écroula, ruinée.
La nuit tombe. Sous les étoiles, le grand Arbre Sacré de BlackWood brûle. Rassemblés aux pieds de celui-ci, de nombreux hommes admirèrent sereinnement l'achèvement des Septs Jours de Feu.

L'Histoire s'en souviendra. En une semaine, deux peuples, deux oeuvres, deux beautés s'étaient éteintes sous la violence et la sauvagerie de la Haine. Le feu avait finalement pris le dessus. Ces évènement marqueront à jamais l'esprit de ceux qui l'ont vécus. Après de tels actes, les remords, les regrets, auraient du appraître... Mais seul se fit sentir la satisfaction d'une revanche prise...

Dernière modification par Pikaolive (09/05/2013 20:08:08)

HyPoKoTo · 09/05/2013 20:34:13

http://www.youtube.com/watch?v=hc9gSVPvirQ&feature=fvwp

Je ... je .. épouse moi ?

s'il te plait :x

Manda · 12/05/2013 21:21:39

Bof.
Je dislike !

Sleimer024 · 12/05/2013 22:22:15

Tolkien n'a qu'à bien se tenir.

Logie · 18/05/2013 14:45:11

J'aime !
Ça me rappelle de bons et mauvais souvenirs :) dire qu'on était si proche de votre anéantissement è_é

Ultra_Jericho · 19/05/2013 00:51:59

Un chapître sombre de Theory, un chapître sombre du RP et pourtant si captivant ... Autant à vivre qu'à relire.

GG Pikaolive pour ce RP. GG Theory pour la victoire. GG Blackwood/Spartiates pour cette bataille !

Pikaolive · 23/05/2013 22:03:58

Chapitre V

Partie 4

Conclusions Eternelles?

Tant pour faire plaisir à une certaine personne qu'à moi, une partie de ce Rp sera versifié, sous forme d'un chant.

Ainsi, les crocs enflammés de l'effroi se retirèrent enfin, nous laissant, à nous, survivants hébétés, une Origine meurtri, marquée au plus profond d'elle-même, terrifiée par la folie dont les Hommes pouvaient donc faire part... Des stigmates, ancrées dans les mémoires comme dans le sol, douloureuses cicatrices de cette monstrueuse épopée.

On ne saurait chiffrer exactement combien d'âme s'éteignirent tout au long de ce conflit. Car au-dela des pertes purement "militaires", périrent d'innombrables inocents, victimes de la catastrophe qu'est la haine. Villages, fermes, autant de bâtisse dont il ne resta finalement que carcasses fumantes. On estime que Theory et BlackWood ont tous deux perdu plus de la moitié de leur potentiel militaire. Plusieurs centaines, même miliers de vies, sacrifiés aux noms de valeurs et idéaux que des semaines de guerres ne sont parvenues à départager. Nous n'évoquerons pas même les pertes matérielles. Des hectocubes entiers de fôrèt devenus poussières à jamais, des années de savoir irrémédiablement effacées, des chefs d'oeuvres architecturaux réduits à l'état de monceaux indistincts de débris multiples, pierre, bois...

Au Nord, un Arbre géant, source de Vie, transformé en souche ardente.
Au Sud, une cité resplendissante réduite à l'état de ruine.

Ne trouvant plus les mots pour extérioriser leurs inquiétudes et leur peine, les survivants du Sud s'accordèrent pour réunir leur mémoire dans une seule oeuvre, sans nom, dédiée à ce que nous avons tous baffoué : la vie.

Hier était la vie, sous ses formes éblouissantes
Dans ce paysage choisi, aux promesses latentes.
Hier était une vie, porteuse d'espérances
Qui ne tendait qu'à éclore, en toute insouciance.
Hier tu étais là, auteur de ce décor pur,
Puisses-tu t'en souvenir, maintenant qu'il est impur.

Hier tu ouvrais les yeux, extasiant tes sens,
Inspirant la bourrasque et vivant d'innocence.
Hier tu permettais nos rêves, oh combien fou
Rien n'y dérogeait, malgré cet avenir flou.
Hier bleu était ton ciel, porteur de nos espoirs,
Espoirs qui t'ont fui, devenu nuit noire.

Souffrir pour se souvenir, Souffrir pour nos mémoires,
Souffrir pour retenir et ne plus jamais la revoir,
Souffrir par nos larmes, Souffrir par nos peines,
Souffrir car de nos armes est né ce fléau la haine.

Aujourd'hui ferme les yeux, pour ne pas céder
A cette vision affligeante qu'est ta destinée.
Aujourd'hui sens comme l'on te remercie,
D'avoir jusqu'ici su caché cette folie.
Aujourd'hui avance, contemple ton oeuvre
Dont ratures et pensées on fait une horreur.

Aujourd'hui tu ne vois plus qu'à l'horizon cette misère,
Titubes, t'effondres, sanglotant dans cette poussière,
Aujourd'hui tu te perds, dans tes cendres te meurs,
Tous responsables, nous partageons tes pleurs.
Aujourd'hui assieds-toi, s'il te plaît écoute-moi.
Si tu ne prends pas le-dessus, on ne s'en remettra pas.

Souffrir pour se souvenir, Souffrir pour nos mémoires
Souffrir pour retenir, et ne plus jamais la revoir,
Souffrir par nos larmes, Souffrir par nos peines,
Souffrir car de nos armes est né ce fléau la haine.

Demain quel avenir vois-tu, penses-y, à ce futur !
Nous serons toujours là, puérils et immatures.
Demain penses-tu vraiment que nous aurons changé?
Qu'après le chaos, nous saurons t'écouter?
Demain cet espoir pourra-t'il enfin renaître,
Sur une terre purifiée, étrangère à toute guerre.

Demain où seras-tu, quand de nos âmes égarées
S'écouleront doutes, inquiétudes et regrets ?
Demain oseras-tu, naïveté infantine,
T'opposer toute entirère à cette réalité assassine ?
Demain observeras-tu l'horizon de la même manière,
Maintenant que tu as connu cette déchirance meurtrière?

Souffrir pour se souvenir, Souffrir pour nos mémoires
Souffrir pour retenir, et ne plus jamais la revoir,
Souffrir pas nos larmes, Souffrir par nos peines,
Souffrir car de nos armes est né ce fléau la haine.

Puisses-tu réaliser nos voeux, entendre notre cris,
Que nous soyions heureux, fuyant dans l'oubli...

Que tirer de ce désastre innomable? Un vainqueur? Un vaincu?

Haine entraine haine. La fin d'un conflit type, emplit de ces stéréotypes naïfs, que son compréhension, espoir... Oubliez. Du Grand Embrasement ne naissa que frustration et rancoeur, graines de tensions avenir s'annonçant d'une noirceur dépassant l'horreur même des Jours de Feu...
Car l'engrenage ne c'était pas arrêté... Mais simplement ralenti, dissimulé sous l'euphémisme ambiant, profitant du retour d'une paix précaire et de la reconstruction aveugle pour s'écarter momentanèment de la scène, se faisant oublier aux yeux de tous... Pour beaucoup, le cercle vicieux était bouclé... Pour d'autre, c'est celui de la vengeance qui s'entamait...

Le voile d'horreur étouffant Origine se retira enfin...
Du moins pour le moment...

Ainsi ce clos le Chapitre 5 du Livre Pourpre : le Grand Embrasement. Gros boulot, gros souvenirs, toussa toussa. Je maintiens le rythme, la suite bientôt !

Dernière modification par Pikaolive (23/05/2013 22:07:06)

cachelor · 24/05/2013 08:02:43

Bravo Pika, là tu m'épate, surtout le passage versifié

Sleimer024 · 24/05/2013 12:45:21

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#51 10/03/2013 13:59:28

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#52 10/04/2013 19:54:05

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#53 10/04/2013 20:27:58

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#54 10/04/2013 20:40:14

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#56 10/04/2013 22:08:45

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