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Nirieh venait de trouver ce qu'il cherchait depuis des lustres.
Il avait traversé une forêt aux arbres dont les feuillages enflammés aurait fait trembler plus d'un, mais Nirieh n'était pas du genre peureux, il traversa cette forêt en prenant son temps, admirant chaque arbre comme une création unique, bien qu'ils soient tous semblables, puis, lorsqu'il vit l'orée du bois au bout du chemin, il se mit a courir, sachant pertinemment ce qui l'y attendait.
A peine eut il mis un pied en dehors du bois qu'il vit apparaître comme par enchantement un val, et sur les flancs des montagnes qui l'entouraient, s'étendaient à perte de vue des champs de Blé aux tiges opalines et aux épis de cristal. Au fond du vallon se trouvait une rivière aux eaux turquoises, dans lesquelles on pouvait trouver des poissons d'une rare beauté, lorsque l'un possédait des écailles dorées comme le miel, l'autre arborait un magnifique corps vert pomme, on en trouvait de toutes les couleurs et d'absolument toutes les tailles. D'étranges ponts taillés dans le roc la chevauchaient également.
L'homme, s'approchait des blés dans lesquelles il pouvait voir tous les événements de sa vie défiler, de sa naissance à sa mort, il pouvait admirer tous les visages qui l'avaient rendu heureux.
Il se serait volontiers attardé, mais il était pressé, il devait trouver ce qu'il cherchait.
Il suivit donc un sentier de gemmes qui brillaient sous le soleil éternel illuminant ces paysages tout droit sortis de l'imagination des dieux.
Il en profita pour penser à lui tandis qu'il marchait. Il était si jeune lorsqu'il avait été tué par son frère jaloux, il avait donc grandi dans un monde dont il ne connaissait rien ni personne.
Il était maintenant âgé de 23 ans, il possédait des cheveux bruns foncés et des yeux bleus pour lesquelles les dieux avaient créé une comptine popularisée sur le monde des mortels, la voici :

"Dans les cieux s'amassent,
Sur les flots tourmentés,
Les nuages déchainés,
Et au pied des rochers,
Les vagues frappées d'une onde glacée,
Tel est le paysage,
Que l'on trouve dans les yeux de l'homme sage."

Il était également d'une nature athlétique, mais son plus grand présent des dieux était les pouvoirs qu'ils lui avaient donné à sa mort.
Il avait reçu les facultés de lire les pensées, soigner les blessures et protéger toute vie d'un puissant bouclier.
Il marcha sur ce sentier puis passa un pont, curieux de savoir s'il était solide, il suivit alors le même chemin, fait des mêmes billes lumineuses, jusqu'à la cascade qui coulait le long de la falaise, arrivé à son pied, il s'éleva dans les aires et passa au travers du mur d'eau.
Derrière, une grotte était cachée, on y trouvait des cristaux brillants d'un pale éclat vert, bleu, ou même violacé.
Il marcha dans cette immense grotte pendant quelques heures, à chercher l'objet de ses convoitises.
Lorsqu'il reçut l'information que la Rune de Mortalité était réapparue, il avait foncé à sa recherche, ignorant les mises en garde et supplications des dieux qui ne se doutaient pas qu'il attendait de revivre depuis sa mort.
Lorsqu'il eu trouvé l'autel sur lequel reposait le fragment céleste, il couru vers lui et s'arrêta juste devant.
C'était un fragment de pierre tout ce qu'il y avait de plus normal outre le fait que, gravé dans son corps pierreux, crayeux, se trouvaient des runes de sang qui illuminaient la pièce d'une onde rougeâtre.
Il pris la rune dans ses mains, la réaction de se fit pas attendre, il s'écroula, son corps fut alors frappé par un éclair sortant de la Rune Rouge, réduisant le corps en poussière argentée aux reflets pourpres. Puis, une violente bourrasque propulsa les cendres à l'extérieur de la grotte où elles s'envolèrent vers le ciel.

Hier soir,
J'ai observé les cieux étoilés,
Ton visage, elles m'ont rappelé,
Alors, j'ai rêvé de te revoir.

Dans ton âme j'aimerais pénétrer,
Tout ton cœur explorer,
Tes pensées obséder,
Et ton quotidien habiter.

Malheureusement, cela m'est impossible,
Loin de toi je ne peux survivre,
De ta personne je suis ivre,
T'oublier serait trop horrible.

Par ce poème,
Je te déclare ma flamme,
Celle qui m'anime, qui fait de toi ma dame,
Celle qui, a mes yeux, fait de toi un précieux joyaux.