Chapitre 13- En fuite
L'exilé sortit de l'auberge par l'arrière cour, en escaladant le mur aux pierres inégales, qui offrait de nombreuses prises. De l'autre côté de l'auberge, il trouva une ruelle sale et bourbeuse, cloaque dans la ville. Contre les murs s'amassaient des tas d'ordures et d'immondices, qui empestaient la charogne.
Il se coula contre l'ombre des pierres et des masures, et entreprit de sortir du passage sans se faire apercevoir par quelques ivrognes, ou poursuivant, passant dans la ruelle. De sombres nuages s'amoncelait aux loin, les tours du château d'Origine se découpant nettement dans le ciel noir et grondant, sentinelle préservant la ville des campagnes.
Enfin, la glaise et la boue firent place aux pavés, ce qui réconforta ses pieds et ses haut de chausses fatigués. Il retrouva alors l'agitation perpétuelle de la ville, ses chalands et ses colporteurs, ses bêtes de somme et ses tire-laines. Il s'enfonça dans la foule, qui sembla s'ouvrir pour le laisser entrer dans une nasse, qui se refermerait pour le livrer aux sbire des usurpateurs. Cette sourde appréhension qu'il ressentait était justifié : sont physique était reconnaissable parmi les habitants d'Origine, qui était plus trapu, la peau plus basané par l'air et le sel marin. Aussi prit-il la précaution de surveiller discrètement ses arrières, s'assurant de ne pas être suivis.
Il se dirigea vers un étal où il acheta quelques victuailles pour la journée avec la maigre bourse qu'il avait...
La nouvelle de la disparition du chevalier, puis de sa mort, allait se répandre dans la cité en quelques heures, ils seraient sur ses traces très bientôt. Il fallait qu'il se trouve un endroit sur et caché. Un royaume le prendrait-il ? Après sa trahison cela était bien moins sûr... Il pourrait se faire passer pour quelque soldat perdus...
Ses pensées furent interrompus par un bruit sourd, qui enflait tel une rumeur dans la cité. Il se retourna, et aperçut une troupes de cavaliers aux couleurs des Aubes, un rictus mauvais aux lèvre, le haubert luisant, brandissant une tête sanglante fiché sur un pique durci aux feu. Il la promenèrent, la brandirent haut, et poussèrent des hurlements triomphants, les Aubes venaient de remporter l'affrontement. Certains des cavaliers étaient mal en point, le sang tachant leur pourpoint, leur lame ébréchée, le regard fatigué et les membres rompu. La troupe continua sa marche triomphale sans daigner remarquer l'homme hâve et maigre qui se tenait en contrebas, et le dépassa, ne laissant qu'un fins nuages de poussière derrière elle.
L'exilé attendit que les cris s'estompent dans le lointain pour continuer sont chemin, fendant la foule et se dirigeant vers la sortie de la ville. La populace se faisait plus dense en approchant de la porte principale de la ville. Cette dernière était protégée par deux massives tour rondes, aux toits d'ardoises luisantes de la dernière pluie. Derrière les meurtrières et les échauguettes l'ont devinaient les silhouettes des gardes, serrant dans leurs mains de lourdes lances à la pointe de bronze. Sous les arches de pierre les passants se pressaient. Chacun vaquait à son occupations, payant les droits de douanes, d'entrée et les taxes sur les produits du Nord. Le passage était bloqué par une charrette de foin qui s'était entravé contre un étal, les chevaux refusant d'avancer et piaffant de terreur. Le cocher les maintenait difficilement par la bride, mais en vain.
Il parvint néanmoins à se frayer un chemin tortueux à travers les badauds et parvint à s'extirper de la masse humaine que formait Origine. La route devant lui était pavé devant l'entrée de la ville, puis devenait une piste ou poussait mauvaises herbes et joncs dans les ornières boueuses. Il traversa les faubourg sans jeter un regard sur les enfants faméliques mendiants, les auges ou se pressaient cochons et oies devant les taudis de bois et de torchis sales qui se pressaient les uns contre les autres, obstruant la lueur du jour. Le faubourg contrastaient avec la ville, étrangement calme, les pâle vieillard somnolant sur les bancs, les marcheurs pressant le pas, les femmes ne s'attardant pas dans les coupes-gorges. Il passa les dernières maisons, s'engagea sur un pont qui enjambait une rivière souillés par les excréments du faubourg, roulant ses eaux noires et boueuses vers la mer, et arriva sur la route des campagnes.
Là, tout était calme et paisible, les petit bourg nichaient dans les champs dorés, les fermes camouflaient par les saules bruissant et ployant gracieusement sous le murmure délicat du vent. Les moulins tournaient, les animaux broutaient l'herbe grasse, cela offrant un paisible spectacle, reposant et empreints de sérénité. L'homme continua sa progression laborieuse aux milieu de se paysages champêtres, assourdis de fatigue, la lèvre sèche et craquelé par le soleil de plomb.
Aux loin, dans un nuage de brume, apparaissaient la forteresse d'Origine, solitaire et imposante, témoin gracile d'un siècle déchu. L'exilé décida alors de s'y rendre.
Peu à peu, alors que les heures s'égrenaient lentement, le palais se faisaient plus distinct, ses lourdes fondations se faisaient voir, émergeant de l'épais brouillard et, peu à peu, Origine se dévoila à l'Exilé, dans toutes sa splendeur, superbe. Il se dégageait de ces pierres érodées une étrange mélancolie, qui imprégnées le passant égaré, le voyageur fatigué, qui prêtaient à la songerie.
Un vaste ballon formé de cordages et de bois cloutés, qui n'avait volé que du temps des Taranis étaient arrimé à la forteresse. Là, derrière ces hautes verrières, se tenaient avec dignité le conseil des sages, gouvernants d'Origine. Là ils regardaient d'un œil morne le monde changeant, survivant aux grands royaumes, éperons malmené dans la tempête hivernale.
L'exilé entra alors dans la ville basse. Là, tout n'était que splendeur. Le port étaient défendus par de hautes murailles, bordée de jardins exhalant des senteurs de myrrhes et de jasmin fleuris, partout des sculptures monumentales rappelaient les temps anciens et glorieux de la colonisation, les maisons étaient belles, l'on sentait ici la richesse et l'opulence, contrastant avec l'altière citadelle déchu, gardienne de tant de secrets et de trésors enfouis.
Errant aux hasard dans les ruelles, il progressait vers un but inconnu. Il jeta un bref regard à la grande porte du palais, qui ne s'était ouverte depuis la mort des royaumes fondateurs. Il gagna un coin paisible, isolé ou le murmure du vent contre la chaume des toits berçait sont visage fatigué... Il se laissa doucement aller, se reposant et reprenant quelques forces. Une main se plaqua violemment sur sa gorge. Elle était moite, grasse et laide. Un bras se leva. Dans sont poings serrés, il tenait une lames Valyrienne, fines et acérée, prêtes à accomplir sa macabre tache. L'exilé sentit alors que sa mort était proche. Là, dans la brillance de cette lame immaculée, il sentit la fin d'une lignée, la fin d'un monde. Alors, se ressaisissant soudainement, ses sens en alerte, la folie l'envahit, et, prit d'un rage aveugle, par surprise, se dégagea de son agresseur et lui assena un coup dans les omoplates, le faisant chanceler et gémir de douleur. Il se contorsionna et s'engouffra dans une ruelle proche.
Il sentait l'haleine, le souffle de sont poursuivant dans sont cou. Un halètement de bête, sourd, violent. Les tempes de l'exilé palpitait, une veine saillant dans sont cou. Il ne pensait plus qu'as courir, veillant à ne pas trébucher contre les racines des arbres millénaires.
Deux soldats couraient dans une ville morte sous les feuilles d'arbres mourant. Deux vie couraient, l'une pour tuer, l'autre pour se sauver. Dans cette lutte silencieuse, un destin allait se jouer. Le claquement des pas résonnaient contre les maisons, annonçant tel un héraut le drame se jouant là.
L'exilé passait de rues en venelles pour tenter de semer sont agresseur. Mais en vain. Il devait quitter Origine. Il gagna une artère plus vivante, et, avisant une charrette de foin, se blottit dedans, se protégeant dans ce cocon doré de l'étreinte mortelle de sont poursuivant. Il ne sortit pas de la charrette. Il n'en eu pas l'occasion. Car elle se mit en branle peu de temps après, l'emmenant vers une destination encore inconnues.
Là, dans le cahotement de la route, un charretier emmenait, sans le savoir, un roi déchu vers les profondeurs de la terre.
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Merci beaucoup pour ce commentaire.Et je suis navré pour le retard que l'écriture as pris. Le chapitre 14 va suivre, et suite à celui là, les choses vont... Quelque peu s'accélérer.
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un grand GG à toi
J'ai moi aussi un rp en cour d'écriture, mais le tien est juste super !
Merci :p. Bonne chance pour ton RP (évite juste le plagiat).
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nan nan tkt c'est pas le même scénario.
Oki. J'espère poster le chapitre suivant demain.
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Le chapitre 14 est une transition. Ce sera donc après le 15 que l'action va commencer. Il me faut des trucs tranquilles pour contrebalancer l'excès de combat de la fin.
RP- Chapitre 14- L'illusion du gel
La charrette depuis quelques heures déjà, avançait vers un but inconnu de l'Exilé.Il se risqua à écarter la paille qui lui obstruait la vue et le démangeait. Ce qu'il vit le stupéfiât. Devant lui s'ouvrait une gigantesque vallée herbeuse, qui se terminée en montagnes pointues dont le vert étaient peu à peu remplacé par l'ocre et la pierre nue. Aux fond de cette immense plaine, une masse rocheuse faîtes de lourds blocs de granit, supportait le poids d'une calotte glaciaire. S'incurvant pour former une parabole parfaite, la glace prenait des reflets bleutés, la transformant en un palais féerique. Toutes ces montagnes, ces glaciers et ces vastes étendues herbeuses venaient se reflétaient et se confondre dans un immense lac d'eau limpide, qui occupait une grande partie de la vallée. Dominant tout cela, un ciel azur renforçait l'impression d'immensité et de solitude.
Les chevaux de trait connaissaient visiblement le chemin, avançant résolument et sans hésitation sur la piste caillouteuse. Le charretier ne s'était pas le moins du monde rendu compte de la présence de l'homme, sifflotant innocemment. La traversé de cette plaine leurs pris de nombreuses heures.
Enfin, ils arrivèrent aux pied du glacier, qui paraissaient ici une bête dormante, le dos arqué. Elle semblait à tout moment pouvoir se réveiller, pour engloutir la modeste carriole dans une masse affamée de neiges et de blocs de glace. L'attelage avança jusqu'à un petit col, érodée par de nombreuses cascades aux murmures apaisants. De l'eau perlait sur les visages des voyageurs et les encolures des chevaux. Bientôt, ils disparurent dans un nuage de vapeur, s'avançant vers le cœur du glacier, disparaissant de la face du monde, engloutis par la roche et l'eau en furie.
L'exilé n'osait pas se l'avouer, mais il avait peur. Il était loin de toutes habitations, de toutes ruines même. Dans cet épais brouillard, il ne voyait rien d'autres que quelques gouttelettes aux couleurs chatoyantes, qui disparaissaient, se mouvaient et se déplacaient, tel des ombres fantomatiques dans une nuit obscur. Ou allait-il ? Un repaire de truands ? Une secte ? Ou une faction égaré ? Il se pelotonna dans la paille, et attendit, se protégeant de l'humidité. Un froid mordant attaqué ses frêles vêtements, faisant bleuir légèrement ses lèvres, engourdissant et ralentissant le rythme de ses pensées. Il se résolut à ne pas s'endormir, à ne pas céder devant la sourde menace du froid, à attendre de pied fermes l'arrivée qui, lui semblait-il, était imminente.
L'exilé patientait depuis quelques heures dans le froid quand il sentit quelques choses d'anormal. Ses membres, n'étaient plus raide, la vapeur qui sortait avant de sa bouche venait de s'évaporer. Il faisait chaud. Une chaleur humide, tropical. Mais cela était impossible, il se trouvait dans les environs d'un glacier étincelants de blancheur et d'une plaine désolé. Il commença à transpirer dans sont pourpoints élimé. Oui, il avait chaud. Son corps fatigué était en nage. Il ne put résister à entrouvrir la paille. Ce qu'il découvrit le laissa une fois de plus muet.
Quittant le col, l'attelage avait cheminée dans un tunnel plongé dans la pénombre dont il venait d'émerger. Il se trouvait dans une forêt luxuriante, débordante de vie. Oiseaux aux couleurs chatoyantes, lianes et nénuphars aux larges fleurs, grenouilles et arbres centenaires. La vie y était opulente. Bruit mat de fruit murs touchant le sol, herbes grasse, cascades et lacs. Ce paysage était aussi beau qu'incongrue. Le guerrier leva les yeux. Une fine dentelle de glace obstruait l'ouverture. Il se trouvait dans la roche, dans un col, qui, désormais, était une vaste serre. L'Exilé posa sont regard sur cette prouesse. Qui avait pu, à l'insu de tous ériger pareil prodige ? Qui aurait pu faire de cet endroit le paradis terrestre, le jardin d'Éden... Qui ?
Un terrible coup fut porté sur sa nuque. Il eut le temps de sentir un craquement sourd dans son cou. Puis tout fut noir. D'un noir d'encre, profond. D'un noir définitif.
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Elle arrive ce soir ou demain.
Dernière modification par Vaegon (17/09/2014 14:14:47)
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Effectivement vivement ce soir .
Mais ce changement se traduit comment? U_u de toute façon ça sera joli ;)
avec toi le Rp du serveur survit x3.
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Merci. Disons que j'en ai marre d'errer de factions en factions, et, à Sombreval, les choses change...J'en dis trop.
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Chapitre 15- Ombres dansantes
Avant ce chapitre veuillez m'excusez pour la méchanceté des joueurs, qui est totalement fictive, Pontenovu, Siisil et Thibaud21 ayant été, en vérité super sympa. Merci.
On pourrait le mettre dans du ragoût !
Oui, c'est ça ! Avec des olives ! J'adore les olives !
Nain porte'quoi ! Il faut le pendre à l'entrée des mines, pour donner du courage à nos mineurs.
C'est ti pas bête ti ! Il faut le saler !
Le noyer !
C'est ti pas bête ti ! Il faut le saler et l'égorger comme un porc !
L'exilé entrouvrit les yeux, il se trouvait dans ce qui semblait être la forêt qu'il avait aperçu peu auparavant. Penchés sur lui quelques nains le dévisageaient avec des yeux méchants, une flamme noire dansant dans leurs prunelles dilatés.
Ou suis je ? Parvint à éructer l'exilé
Un nain se gratta ostensiblement le postérieur, stupéfait :
Chez les Mithral voyons !
C'est ti pas bête ! Il faut le pendre pour ti ! Hurla un nain joufflu
L'exilé, se reprenant, annonça d'une voix empreinte de dignité souveraine, malgré sa position inconvenante :
Comment osez vous ainsi parler aux rois de Sombreval, de Rivevieille et d'Havrenoir, descendant des Hauts-Valyriens ?
Le chef de ce petit groupe de nains, déconcertés, marmonna dans sa barbe grise qu'il allait chercher un supérieur, mais que cet elfe ne perdait rien pour attendre.
L'Exilé se releva, s'épousseta les vêtements, contempla une fois de plus la superbe forêt, et, sur un signe de tête d'un nain, il les suivit aux cœur de la jungle luxuriante. Ses gardiens, taciturne, ne lui posèrent aucune question, se murant obstinément dans un ombrageux silence. Ils cheminèrent ainsi, suivant une piste traversée par chevreuils et sangliers, trébuchant sur quelques racines, un papillon aux amples ailes se posant parfois brièvement sur leurs épaules.
Enfin, ils atteignirent une vaste entrée. Une arcade de pierre taillé, formant un arc brisé parfait encadré de hautes sculptures de nains à l'air farouche portant la barbe et la hache à double tranchants toisait le visiteur d'un regard méprisant.
L'homme ressentit une sourde appréhension avant de pénétrer dans la sombre caverne et de s'enfoncer dans les boyaux, dans les entrailles de la terre. Il pénétrait dans l'antre des nains.
Là, il découvrit un tout autre tableau que celui de l'extérieur. Les statues étaient renversés, noircies de suif et recouverte d'une épaisse couche de poussière. Sur les nombreuses torchères de bronze, seul quelques unes brûlaient, dispensant plus de fumée âcre que de lumière, rendant le souterrain étouffant et opaque. Quelques coffres pourrissaient à l'ombre des armures rouillées, galeries fermés, sols de marbre foulés par des pieds toujours plus miséreux. Il le sentait. C'était une ombre. Les Mithral n'était plus que cela. L'on aurait dit qu'un vent de colère divine avait ravagé ces superbes salles souterraines qui autrefois brillaient de tout leurs feux. Les toiles d'araignées tisser une trame bien sombre et désolante. Les dômes se lézardaient et le colonnades ployaient sous l'écrasante lourdeur de la roche, Les fresques glorieuses s'écaillaient. Les visages des guerriers intrépides sombraient dans l'oubli. C'était le destin de tous.
L'on mena le captif à travers salles ruinées, à travers corridors oubliés et passages dérobés, on le mena dans un palais désert, qui se mourrait, lentement, quelques feux brillant encore pour le garder en vie, une dernière étincelles de conscience s'agitant vainement. Enfin, l'un des nains ouvrit une porte et fit monter un étroit escalier en colimaçon à l'Exilé, qui le mena à un petit cabinet encombré d'étagères et de manuscrits enluminés de chimères crachant gerbes de flammes et imprécations. Là, un nain à l'aspect nobles (Siisil), sit sur une chaise ciselé, écrivant à un bureau de bois, leva la tête et dit d'une voix grave et sentencieuse :
Hmm... Un Sombrevalien... Intéressant... Mettez le aux travail.
Mais... Votre naineté... Ou cela ?
Aux travail du bois, nous manquons de commerçants. Un homme, peut-être, saura se faire respecter de ses misérables semblables. Bien. Assez parlé. Il commence sur le champs.é
Oui... Ben.. Bonne journée à vous...Euh, votre naineté !
Sur ce les nains firent descendre leur prisonnier vers une salle, qui, apprit-il avait été un temps la salle des armures de l'ambassadeur des Taranis. Aujourd'hui elle servait d'entrepôts, de larges troncs s'empilant jusqu'au solives peintes du plafond. Un nain maigrelet s'approcha et dit :
He ! He ! Un nouveau travailleur ! Bonjour, je m'appelle Pontenovu ! Et toi ?
Pericles....
Bien. Donc voilà ton travail. Tu inscrits sur un registre les nouveaux arrivages de bois... Comme cela, tu vois, sur cette feuille, continua le nain en lui montrant un parchemin noirci de runes illisibles, et puis après tu m'aide à les vendre à Origine. C'est simple, non ?
Oui, marmonna le guerrier, qui avait hâte de se retrouver seul avec ses pensées.
Bien, alors aux travail !
L'exilé contempla les charrettes tractées par quelques robustes poulains qui amenaient ce bois noir vers le cœur de la montagnes. Le contrôle était long et monotone. Puis venait le moment de superviser l'entrée du bois et la construction, laborieuse, des amoncellements de troncs et d'essuyer, par là même occasion, les regards méfiants des nains, qui le dévisageaient sans gêne.
La journée touchant à sa fin, l'homme fut convié au repas avec les jovial travailleur de l'entrepôt. Il s'assit entre un nain taciturne et un autre ivre mort. La troupe avaient formé d'elle même un cercle autour d'un feu qui brûlaient joyeusement, donnant un peu de gaieté à cette mort ambiante. Pontenovu alimentait le feu avec des morceaux de boiseries, les flammes s'élevant alors si haut qu'elle semblaient toucher les solives. Il prit une miche de pain, la coupa, servit de la bière aux nombreux convives et fit passer le lard bouillis, puis, s'assurant que tous étaient servis à leur faim, il commença à parler des temps anciens :
Valyria, souvenait vous, de cette empire des dragons, qui fit la conquête des cieux et érigea le dôme qui protège notre forêt, oui Pericles, rit Pontenovu en voyant l'effarement sur le visage de ce dernier. Aujourd'hui cet empire millénaire est à bas. Bientôt nous le suivrons. Bientôt nos terres disparaîtront dans le néant et sombreront dans l'oubli éternel...
Pontenovu continua à conter, mais l'Exilé n'écoutait plus. Il dévisageait d'un œil rêveur les hautes flammes orangées du feu, qui parfois devenait bleutées. Sur les murs de la galerie, il lui sembla apercevoir les dragons. Puis il les vit plus nettement, leurs écailles et les prunelles flamboyantes de leur yeux, chevauchés par ses ancêtres, ceignant la tiare, l'œil farouche et le maintien racé... Puis il vit les villes, les clochers, les palais et les temples, les mines et les terres, il aperçut les cohortes d'esclaves ployant sous leur chaînes et les redoutables légions Valyriennes... Soudain, cet équilibre harmonieux parut se suspendre un instant, puis il devint opaques, tremblotant, pâlissant, bleuissant, tout disparus dans une ombre glacé, qui engloutit dans des flots de glace le monde. Le fléau venait de s'abattre sur Valyria. Elle n'était plus. Les ombres se turent. Pericles se secoua : devant lui, le feu finissait de se consumer.
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C'est à dire? Ce commentaire, je dois le dire m'as intrigué, je pense avoir fait une erreur sur ce chapitre. Pourrait tu m'aider à le rectifier? J'ai quelques problèmse à trouver la fin. Une fin Role-Play (happy end charmant pour permettre de nouveaux RP) ne me convient pas. Je pense finir le RP en style plus romancée, pour lui donner une fin et une consistance.
Dernière modification par Vaegon (18/09/2014 19:02:52)
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Que dire.. Les Nains, c'est les meilleures ! :p Bref, pericles, ton RP est juste énorme, ébahi nous pour la fin, je l'attend !
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Naucratis, la richesse comble mes poches.
Ok, mais ce sera une fins plutôt... Inattendue. N'oubliez pas que ce RP est surtout pour parler des grandes factions disparues ou moribonde.
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Le chapitre 15, est plus dans l'iréaliste et le fantastique, alors que jusque là ton Rp était à fond realiste et médieval !! C'est d'ailleure pas ce réalisme et ton talent que on s'imagine super bien les images. Honnêtement j'ai du me concentrer pour gober tout les mots du chapitre 15. Je sais pas ... et puis comme je suis à fond médieval sa aide pas ^^' . Mais ton chapitre reste super !! Enfin j'aurais vraiment du mal pour t'expliquer se qui me géne dans ce chapitre ... :/
Oui, merci du conseil, j'ai réussi à cibler le problème.
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Super rp ! :)
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Merci :).
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Voici le chapitre 16, l'on approche du dénouement...
Chapitre 16- Ombres disparues
Paix aux Taranis. Merci.
La lourde porte du tunnel se referma derrière le convoi. L'exilé se tenait à l'avant, droit et fier, ses cheveux ondulant sous la brise matinale. Il conduisait avec Pontenovu un convoi de bétail vers Origine, ou il devait être vendus. Les bœufs peinaient à tirer les lourdes charrettes, sur lesquelles s'amoncelaient grains et céréales. Le convois s'étirait en une longue file, noire et grouillante, aux cœurs de cette plaine désolé. L'homme pensa avec regrets à la splendeur de l'immense forêt luxuriante, à sont abondance, aux splendeurs des palais, et à la force de ses guerriers. Désormais il progressait avec lenteur sous l'ombre bleutée des glaciers, posant le pied sur des roches volcaniques d'un noir de jais. La senteurs du foin, du crottin de cheval se mêlant, exhaler une impitoyable puanteur.
Pontenovu, qui montait une jument blanche et à l'opulente crinière remonta le convois en direction de l'Exilé et lui dit d'un ton bourrue :
-Ce soir nous coucherons dans les ruines de Taranis. Méfie toi des pillards... Ils abondent dans cette région... Et personne ne sait jusqu'où mènent ces souterrains...
-bien. Je veillerais à attacher les chevaux.
-Ils ne nous reste plus qu'as continuer en ligne droite sur cette piste jusqu'à la tombée de la nuit...
-D'accord, et... A Origine, combien de temps resterons nous... Je ne peux pas trop m'y attarder...
-Hmm... Une ou deux semaines, peut-être plus, nous manquons de matières premières, nous devrons donc les négocier et, en plus de tout cela, vendre à bon prix notre marchandises. Et, qu'as tu fait à Origine ?
-Des affaires qui... Comment dire... Ont mal tourné, cela remonte à longtemps déjà, de vieilles rancœurs enterrés, quelques luttes d'influences dans l'ombre...
-Je ne te poserais pas de question supplémentaire... Je repars à l'arrière avec la garde, ils ont une bonne bière fermenté... Du temps des anciens.. Bref...
Sur ce le nain trapu s'éloigna vers l'arrière garde, laissant l'Exilé écoutait le grincement monotone des essieux, le halètement des conducteurs et le souffle profond des chevaux. Déjà aux loins, le ciel se teintait de rouge, s'embrasant de couleurs vindicatives, annonçant une nuit froide et noire.
*
* *
Il arrivèrent devant Taranis lorsque le soleil plongea dans les rives du lac voisin, à la surface ridée par la brise tiède. Il émanait de l'immense quadrilatère coiffée de fines tours une altière splendeur. L'ont apercevait les ombres fugitives des anciens occupants, et le murmure du vent contre les piliers jetés à bas faisaient entendre la fureur originelle des batailles, les intrigues palatiales, la mort guettant l'hérétique...
La troupe s'installa dans une salle caverneuse, noircis par la suif des précédents campements. On attacha les chevaux à quelques poutres renversés. L'atmosphère se réchauffa vite, la salle s'éclairant et s'animant sous le craquement sonore du bois sec. Les hommes se dispersérent ne petits groupes sous les hautes arcades de l'immense pièce. L'exilé S'en alla à l'écart et s'endormit sur une couche de jonc humide, massant ses membres fourbues et faisant le clair dans ses sombres pensées.
La nuit fut paisible, seulement troublé par le bruit des murs s'effondrant, des rongeurs courant sur les dalles morcelés. L'exilé se leva aux cœurs de la nuit et quitta la salle pour s'engager dans les pièces de l'immense forteresse ruiné. Il enjamba les corps endormis, caressa la croupe des chevaux anxieux et sortit de la caverne. Il emprunta un escalier à colimaçon et gagna la terrasse supérieur.
Là le vent sifflait contre les tours squelettiques, là le murmure des temps immémoriaux se faisaient plus insistant. Le guerrier contempla le paysage endormis, l'ombre velouté de la nuit le rendant onirique. Quelques arbres parsemés une vaste plaine, le blé sauvage ondulant sous le vent chaud. Aux loin les ruines dévastées d'autre forteresse se faisaient entrapercevoir dans l'obscurité. Les gargouilles de pierre aux visages torturé jetés un regard mauvais et menaçant sur l'incongrue visiteurs. Ce dernier reprit sont souffle, s'asseyant parmi les gravât et les fers de lances rouillés, témoin de la violente bataille qui avait eu lieu ici. Une voix grave et noble le sortit de sa torpeur :
-C'est beau n'est ce pas ?
-Qui êtes vous ?
-Tu ne me reconnais pas. The_Razou.
-Vous ?
-Oui, roi de Taranis. Ce que tu vois est l'histoire de mon combat, de sa déchéance également. Tu l'as connus. Alors tu peux comprendre les terres disputées, tu peux sentir leur âmes, leur profondeurs mais aussi leur beauté. Les quitté serait une grave erreur. Regarde ces vallons et ces combes obscur ou chante la rivière. Ne trouve tu pas quelques beauté à ces ruines solitaire, à ces chaumières incendiés, peu à peu envahis par le lierre et les ronces ? Ne sens tu pas cette grandeur, cette décadence dans ce cycle éternel d'anéantissement ? Ne vois tu pas ces merveilles éclatantes de tristes beauté, ces singuliers édifices ? Alors, laisse toi bercer par la beauté de ce lieu, et reste-y. Toute Ombres est fille de la lumière, de la clarté et de la splendeur et de la vie. Ne l'oublie pas. Car seul celui qui as connu la puissance et la misère, la guerre et la paix, la grandeur et la décadence, a vraiment vécu.
Puis ce fut le silence. L'homme avait-il seulement rêvé ? Il ne le sut jamais, les limbes de la nuit engloutissant définitivement cette ombre du passé. Déjà aux loin, le ciel se teintait de bleu, tache d'encre s'élargissant. La route reprenait. Le chemin poussiéreux s'étiraient inlassablement aux loin, jusqu'à ce perdre dans l'océan. Si loin, si grand, si harassant.
Dernière modification par Vaegon (13/11/2014 19:58:15)
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Whaaaa*_*
Extra rien d'autre a dire
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