~~Prologue : L'homme et le Loup~~
_________________________________________________________________________________________________________________
Comment décrire ce sentiment?
Celui qui nous vient lorsque qu'un jour nous nous arrêtons pour contempler l'immensité du chemin parcouru.
Aujourd'hui je me suis arrêté et j'ai vu.
La voie que j'ai suivie me parais maintenant si impossible.
Et je ne sais pas comment décrire ce sentiment, mélange de joie, de peine, de nostalgie et de fierté, qui m'a alors saisit.
Cela ne dura qu'un instant mais j'ai alors voulu, pour ne pas l'oublier, faire le récit du passé qui m'a mené jusqu'ici.
Ces mots je les laisse à qui en voudra, ceux qui cherchent la vérité à propos des 8 Pierres découvrirons leurs secrets comme moi je les ait découverts
Quand ai-je mis le pied sur cette route? Quand ai-je fait le premier pas qui m'a entrainé dans un destin que je n'aurais jamais imaginé?
Je pense que tout débuta le jour où j'ai décidé d'explorer les ruines presque totalement ensevelies à moins d'un jour de marche de l'endroit où je vivais.
Ma vie me paraissait simple et naturelle bien que pour certains elle soit inconcevable. Je vivait seul dans une maisonnette de bois qu'avait bâtie Erik lorsqu'il était jeune. Erik est le vieil homme qui m'a élevé, bien qu'il ait été solide comme un roc toute sa vie durant, l'âge n'épargne personne, il s'est éteint il y avait de cela environ 11 ans lorsque tout à commencé.
Nous étions tout deux les derniers être humains de cette terre, du moins c'est ce que nous pensions. Je du insister bien des fois auprès d'Erik pour qu'il accepte de me dire comme notre peuple s'était éteint. Mais les souvenirs étaient douloureux pour lui. Par morceaux il me raconta la vie qu'il menait, les gens qu'il avait connus et, bien sur, comment tout cela avait pris fin.
Cette civilisation s'éteignit avec l'arrivée d'êtres dont on ignorait alors tout. Des monstres qui chaque nuit apparaissaient là ou on les attendais le moins. Cadavres animés, des marcheurs verdâtre capable d'exploser lorsque l'envie leur en prend, des araignée grosses comme un bœuf... je voit encore souvent ces créatures à la nuit tombée mais elles ne semblent pas toute pouvoir supporter la lumière du jour, quelques une brûlent au lever du soleil mais les autres vagabondent et attaquent toute personne imprudente qu'ils voient.
Ces choses décimèrent des villes entières dans les premiers jours de leur apparition, puis les survivants devinrent plus prudents et tentèrent de se barricader ou de se cacher. Erik fut de ceux qui se cachèrent, j'étais alors un simple nourrisson et j'ai eu bien de la chance que ma mère croisa son chemin, bien qu'elle succomba face à ces monstres dans le jour qui suivit leur rencontre.
Mais le temps passant ces horreurs parvenaient régulièrement à tuer des survivants si bien que peu à peu tous disparurent. Erik qui, lorsque nous n'étions pas encore seuls, se déplaçait d'une cache à une autre pour aider ou chercher de l'aide auprès de survivants éventuels, mais en revenais souvent chargé de mauvaises nouvelles: tel ou tel survivant avais trouvé la mort. Nous étions les derniers..
Néanmoins si lui, Erik, restais hanté des souvenirs de ces jours sombres, moi je ne pouvais regretter ce que je n'avais pas connu. Ma vie se résumais à la culture d'un petit verger, la chasse, l'élevage de quelques animaux et, de temps à autre, à l'abattage d'un ou deux monstres qui s'approchaient d'un peu trop près de chez nous.
Lorsque Erik mourut il avais déjà fait de moi un survivant de premier ordre, bien que cela me paraisse alors normal car sans cela, je serais mort en peu de temps.
Je savais chasser, autant pour trouver à me nourrir que pour me débarrasser des choses qui rôdaient alentours, ce qui impliquait l'art de se déplacer vite et silencieusement. J'apprit d'un livre trouvé dans les décombres d'une ville et de pratique comment reconnaitre les plantes et leurs effets, guérisseurs ou mortels. Enfin je savais comment trouver un abri en cas de besoin ainsi que construire de dangereux pièges.
Bref on ne peux pas dire que je n'étais pas préparé à vivre dans un milieu plus qu'hostile, et pourtant l'idée ne m'étais jamais venue qu'ailleurs peut-être il y aurais un endroit où je pourrais vivre sans danger. Pour moi cette maison, à peine plus qu'une cabane, était le seul lieu ou je pensait devoir vivre.
Le temps passait.
Un jour j'entendis le bruit facilement reconnaissable de l'explosion d'un monstre que l'on nomme "Creeper", il s'agit de ceux qui détonnent lorsqu'ils parviennent à s'approcher de leur victime. A deux reprises ces Creepers s'étaient fait sauter non loin de moi, seule une course rapide m'avais évité d'en mourir. Mais cette fois l'explosion était lointaine.
Erik m'avais toujours formellement mis en garde contre la curiosité, mais c'est un trais humain sans lequel nous ne serions encore que des animaux. C'est donc mû par la curiosité que je sortais et me déplaçais dans la direction de l'explosion. Je la trouvais sans problème, à moins de cinq minutes de marche, elle avais laissé un cratère de terre calcinée dans le sol. Le Creeper s'était jeté contre une meute de loups, chose surprenante car les Creepers ont rarement l'occasion d'approcher un loup d'assez près pour se faire sauter. Mais cette fois c'est un groupe au complet qui à été décimé. Je dénombrais cinq corps de loups, enfin jusqu'à ce que le cinquième tente de me mordre. Il avait d'imposantes brulures sur tout le flanc droit et probablement plusieurs côte broyées.
Je n'avais connu qu'un seul être vivant auquel je m'étais attaché, Erik, et il n'était plus. Je découvrit devant ce loup à quel point la mort d'un être vivant me révulsais, je me sentais furieux contre la mort qui ne connaissait aucune pitié.
Je laissais donc pour quelques minutes l'animal seul et me mis à la recherche de gibier. J'aurais pu aller chercher l'un des quelques animaux de la maisonnette mais je préférais ne pas devoir en sacrifier un, je tuais donc un cochon sauvage des alentours et ramenais la carcasse au loup. Il ne semblais pas maigre mais c'était la seule idée que j'avais pour l'amadouer, il ne bougea pas de l'endroit où il se trouvait mais plongeât les crocs dans les côtes du cochon que j'avais déposé près de lui, il avait encore assez d'énergie pour arracher de beaux morceaux de viande des os de la bête. Il laissa toutefois la carcasse à peine entamée, ses blessures devaient le faire souffrir. Il me laissa finalement approcher mais gronda d'inquiétude lorsque je le soulevais du sol. Il se serais surement enfuit s'il avait pu mais ne pu résister cette fois.
J'entassais de la paille de blé et de l'herbe sèche dans un coin de la maisonnette, face au feu de l'âtre et y déposait le loup blessé. Puis j'ouvris le coffre qui me servait de fourre-tout et y prit le pot qui contenais le mélange verdâtre fait d'une plante qui poussait près des eaux stagnantes. Je le gardais justement au cas où un de ces Creepers se ferais sauter trop près de moi. Il y avais assez pour traiter ses brulures mais le bougre ne se laissait pas faire, il me mordit deux fois, et sans retenue, pendant que j'étalais de généreuses quantité du produit sur ses côtes brulées. J'en ait encore deux belles cicatrices au poignet droit, mais je ne les regrettes pas.
Il se remis beaucoup plus vite que je ne l'avais cru, en moins de quatre jours il parvint à se mettre debout et faire quelques pas (sans oublier de faire un sort au reste du cochon que j'ai ramené). Quatre nouveaux jours plus tard, bien que de vilaines croûtes rouges et suintantes le couvraient en partie, il se déplaçait de ci de là dans la maisonnette et à ces proches alentours.
Un loup en meilleure santé serais surement reparti, mais celui-ci ne pouvait pas, pour le moment, marcher bien longtemps sans parler de chasser pour se nourrir, il n'avais donc pas d'autre choix que de compter sur moi et il le comprit assez vite.
Je ne comprit que beaucoup plus tard la chance qu'avais eu cet animal de vivre en bonne santé, ses côtes se ressoudèrent correctement malgré l'absence de véritables soins, les muscles atteints par l'explosion ne recouvrèrent jamais vraiment leur force mais il n'en fut pas réellement gêné. Seules des larges plaques de peau nues, striées de rouge et de blanc, attestaient de la gravité de la blessure passée. Il s'habitua à vivre avec moi, même s'il lui est arrivé de disparaitre des jours durant il revenait toujours, probablement car il savait que je pouvait le nourrir s'il venait à manquer de gibier.
C'est lorsque nous chassâmes ensemble pour la première fois que je découvrit à quel point je l'appréciais, il pouvait bien mieux que moi repérer toute sorte de traces animales et faisait sortir de leur cachettes plus de prises que je ne pouvait espérer en trouver seul.
Voici donc comment nous vivions, moi et mon loup, sur une terre immense où nul autre que moi ne se trouvais.
Les saisons se sont suivies. Les années ont passées. Plus d'une décennie s'est écoulée.
J'avais passé la vingtaine d'années lorsque j'ai mis les pieds dans ces ruines...
_________________________________________________________________________________________________________________
Dernière modification par Trankill076 (31/01/2012 00:27:09)
Hors ligne
Ce que vous venez de lire est le prologue d'une histoire RP, comme vous l'aurez vu c'est un sacré pavé, chapeau à ceux qui aurons réussi à tout lire.
Une histoire RP? C'est assez courant sur Minecraft, le jeu n'ayant pas d'histoire on peu en créer une sans aucune contrainte. Je me suis lancé dans une histoire qui sera surement très longue.
Bien sur si vous avez des commentaires ou des critiques (surtout des critiques ) n'hésitez pas à m'en faire part, ça ne pourra que m'aider à améliorer le RP.
Note: Je ne suis pas certains que la section du thread soit bien choisie, mais bon je ne voyait pas d'autre endroit que la section RP pour le caser, un admin déplacera le sujet si besoin est.
Dernière modification par Trankill076 (31/01/2012 00:40:15)
Hors ligne
juste un énorme +1.
Hors ligne
Moi je dit, la partie sur la chute de la civilisation collerait parfaitement pour le fluff du serveur RP. Tes un bon Trankill, j'ai rarement vu des gars écrire un aussi bon RP (à part moi, 2-3 potes et Oldo )
Hors ligne
Moi je:génial!Vraiment super,l'histoire est bien trouvée toussa toussa.Juste une chose:
Depuis quand un loup de minecraft est intelligent?
PS:Tu te serais pas inspiré de"Je suis une légende"par hasard?
Hors ligne
The Dude Abides
bon nombres d'histoires avec des loups... dont le livre des fameuses chroniques préhistoriques dont j'ai oublié le nom.
Hors ligne
Chroniques des temps obscurs non Oldo ? Et puis link, c'st vrai que le petit bout de RP que tu m'a envoyé en mp est bien, mais pas dans le même genre. Toi c'est plus le genre Naheulbeuk, la c'est plus D&D. Pas le même style^^.
Dernière modification par Galzra87 (31/01/2012 01:16:34)
Hors ligne
Bah je préfère faire du comique que du dramatique Ca n'empêche pas que l'histoire est génial^^
Hors ligne
The Dude Abides
Exact Galzrad, c'est ces bouquins qui parlent des coutumes et rites préhistoriques avec le gosse et son loup.
Il est possible que des morceaux de Rp partent de ma part, mais ça transitionnera par une zone du forum techniquement non polluable.
Il faut de tout du comique, des beaux récits, des décors et des contrées, du sexe, de la baston!
Hors ligne
Personne ne me collera sur un bon bouquin de Fantasy^^. Même si je doit avouer que j'ai pas lu toute les Chroniques des Temps Obscurs. Sinon comme bouquins super sympa, jte conseille la série Autre-monde, de maxime Chattam. Dedans t'a du post apocalyptique, dla fantasy.. bref un bon mélange^^.
Hors ligne
Ils sont bien, un peux bizare, mais bien drôle. Perso je préfère les Chroniques des Ravens et les Waylander.
Hors ligne
Ah bah oui si tu commences à sortir David Gemmel, là forcément, on va être potes. Et les chroniques des Ravens, ça roxxe du poney aussi. Je citais Autre-Monde parce que c'est plutôt rare une bonne série fantasy française. D'ailleurs, à part le thriller, y'a pas vraiment beaucoup de séries françaises bien connus ( livresque les séries).
Hors ligne
c'est ben vrai. Les histoires de The witcher sont aussi bien sympa, tout comme les deux jeux.
Hors ligne
J'ai jamais pu joueur aux "The witcher" (pas taper pas taper). Je sais c'est un peu impardonnable pour un roliste mais j'avais ni le budget ni le matos pour faire tourner les jeux. Si tu aimes le bon RP interminable tu as les Baldur's Gate qui sont cools aussi. en plus c'est du D&D, que du bonheur^^.
Hors ligne
arf, pas lut, i need that!
(the witcher1 est le meilleur, il tourne sur un matos quelconque, et sa durée de vie parait interminable.)
Hors ligne
Baldur's Gate c'est des jeux Oldo. Je te conseille de faire le 1 puis le 2. Sachant que le 1 m'a pris près de 200h à finir tu as une idée des années que j'ai passé sur ces 2jeux^^. En fait presque depuis que j'ai eu un ordi jusqu'à l'été 2010. Soit presque 8-9 ans. Pas en continu, jui pas un nerdz non plus hein!
Hors ligne
Je le proclame haut et fort : J'ai adoré ton RP, je me suis crus dans un roman fantastique si on peut-dire. Sacré voyage en tout cas, pas mal du tout, heureusement ce n'est que le prologue, et j'attends la suite avec impatience. Un grand GG à toi. A part pour le nom de "l'animal kamikaze" qui ne colle as du tout au texte.
PS: Link : J'ai aussi pensé à Je Suis Une Légende avec l'histoire du chien et de la solitude humaine.
PS²: Trouve nous un autre nom à ces kamikazes :p.
Hors ligne
Play for Fun. Play for Minecraft.
@Link & Doud: Minecraft est la base de ce RP, donc j'en respecte au mieux les éléments déjà donné. "Creeper" est le véritable nom de ces monstres explosifs que vous avez surement eu la malchance (?) de croiser dans le jeu, je garderais leur nom d'origine. Quand aux loups de Minecraft, ils sont assez malin pour vous suivre si vous leur donnez de la nourriture (véridique, essaie donc )
_________________________________________________________________________________________________________________
~~Chapitre 1 : Sombre Lieux~~
_________________________________________________________________________________________________________________
L'imprudence...
Je m'en croyait bien gardé.
Même si c'est ma méfiance habituelle qui m'a poussé à rechercher l'origine d'un problème simple, il s'agissait bien d'une imprudence.
Au début, simplement quelques monstres à découvert au sommet d'une colline ornée d'un seul et unique arbre. J'aimais bien cette colline car elle m'offrais une excellente vue sur tout les alentours. Mais ce soir, trois squelettes y trainaient, le soleil masqué de nuage ne brillais pas assez pour leur être d'une quelconque gène. Je pouvais sans grand risque me débarrasser de ces trois là malgré que le Loup ne soit pas avec moi aujourd'hui. Lui aussi nourrissait une haine féroce envers les monstres, mais il n'avais pas oublié ce qui lui était arrivé et s'en retournais toujours lorsqu'il voyais un Creeper. Ce qui m'agaçait était le fait que c'était le quatrième jour d'affilée que je trouvais plusieurs monstres rôdant aux environs.
Caché dans les hautes herbes d'un creux au pied de la colline, j'observais leurs allées et venues. Rien d'anormal et il ne semblait pas y en avoir d'autres aux environs. J'encochais une flèche à mon arc et me relevais lentement, visant le plus proche des trois, il s'était un peu éloigné des deux autres, ma chance. Le mouvement fut subtil et, concentré sur le tir à venir, je faillis ne pas le voir: une patte noire et épaisse se rétractant dans l'arbre au sommet de la colline.
Je me recouchait en jurant intérieurement, ces saletés d'araignées se cachaient toujours dans l'espoir de surprendre leur proie. Je les détestais à cause de ça, elles ne se cachaient pas toujours mais lorsqu'elles le faisaient c'était plutôt réussi. Celle-ci se dissimulais dans le feuillage de l'arbre. Un hasard?...
L'évidence me vint, j'avais laissé ces derniers jours les corps de plusieurs monstres dans cette région de collines, à l'est du bois où je vivais caché. Le soleil aurais dû les réduire en cendres mais le ciel était resté assombris et donc les corps devaient toujours être là. Qu'avais-elle comprit? Pouvais-elle au moins suivre un raisonnement suffisant pour deviner que quelque chose s'en prenait au monstres et lui tendre un piège? Et pourquoi pas...
J'observais la scène d'un œil neuf, trois squelettes bien en vue au sommet d'une colline dégagée... des appâts. Elle chassais, elle me chassais moi. Foutue bestiole sournoise.
Le squelette le plus proche me tournais maintenant le dos, je ré-encochais une flèche mais visais cette fois le plus éloigné d'entre eux. La flèche siffla juste à côté de celui qui me tournais le dos et se planta au milieu du sternum de celui que je visais. Il suivit du regard la direction d'où venais la flèche et, ne pouvant me voir, cru inévitablement qu'elle provenais du squelette à quelques pas devant moi.
La réaction fut immédiate: il banda son arc et tira sur celui qu'il pensait coupable, lequel complètement surprit (il n'avais même pas vu passer ma propre flèche) répondit dans l'instant.
Je savais que les squelettes n'étaient pas connu pour leur intelligence mais la stupidité de ces deux là était franchement comique à voir, couplé au fait qu'il visaient à l'arc comme des pieds.
J'observais l'échange, amusé, je reconnu néanmoins un certain sang-froid à l'araignée qui ne fit pas le moindre mouvement malgré qu'une flèche maladroite se planta dans l'arbre tout près d'elle. Elle observais d'un œil noir les deux squelettes imbéciles, c'était l'occasion que j'attendais. Je me relevais à demi et tirais une flèche au troisième squelette qui observais sans comprendre les deux autres combattre, il se tourna vers moi le temps de prendre une seconde flèche dans l'œil et enfin, avant d'avoir pu me viser, il en recevais une troisième au milieu du crâne. Il s'écroula, mort pour de bon, ni les deux autres squelettes ni l'araignée ne l'avais vu. Parfais.
J'attendis encore quelques seconde pour que l'un des deux squelettes restant se débarrasse de son opposant. Finalement l'un des deux s'écroula et l'autre, fier de lui cet andouille, leva son arme en signe de triomphe. Je quittais ma cachette de lui fichais une dernière flèche entre les omoplates, ce qui vu son état fut suffisant pour qu'il se disloque.
Il ne restais que l'araignée, elle me regardais d'un air mauvais (elle ont toujours l'air mauvais à cause de leur yeux rouge) mais sans bouger de l'arbre, espérant surement me surprendre si jamais je m'approchais de l'arbre. Je savais d'expérience que les araignée géante telle que celle-ci encaissaient sans mal plusieurs flèches et se déplaçaient vite, je prit donc la décision de la prendre de vitesse tout en restant loin d'elle.
Je tirais aussi vite que possible mais elle vit le danger arriver et se laissa tomber de l'arbre, évitant la flèche qui disparu dans le feuillage, et fonça droit dans ma direction. Elle allais très vite et je doutais de pouvoir l'abattre à temps. Je tirais tout de même, la flèche se planta dans son abdomen sans la ralentir. Je tirait une troisième fois en sachant que je n'aurais pas d'autre chance. La flèche la toucha à nouveau à l'abdomen mais l'araignée résista et se trouva assez près pour me sauter dessus.
Je fit un saut de côté pour lui échapper, elle atterris juste à côté de moi, j'en profitais pour lui envoyer un violent coup de pied dans le flanc gauche. Le choc la retourna, la laissant sur le dos, sans attendre j'appuyais du pied sur son ventre pour la plaquer au sol. Surprise elle referma ses pattes sur ma jambe, le simple contact des pattes velues contre ma jambe me fit frissonner. Elle avais largement assez de force pour m'échapper si elle décidais de se retourner brusquement, avant que cela n'arrive je bandais une flèche, la pointe tournée vers sa tête à seulement quelques centimètres, et relâchait la corde. La flèche lui traversa la tête de part en part et resta plantée dans le sol.
Je dégageait ma jambe du cadavre crispé en boule, et prenais un moment pour souffler.
Je consacrais quelques minutes pour ouvrir le corps de l'araignée (expérience peu ragoutante) et y récupérer les précieux fils de soie qui me servaient à divers usages, dont faire une corde ni trop souple ou raide pour mon arc. Je récupérais également quelques os blanchis sur les squelettes: ils faisaient de très bon engrais une fois réduits en poudre.
Durant ces quelques minutes passée à récupérer mon butin je m'interrogeais, pourquoi autant de monstres rôdaient aux alentours ces derniers temps?
Je montais au sommet de la colline pour observer les environs, comme toujours mon regard ne porta que sur d'immenses plaines parsemées de forêts clairsemées. Rien d'anormal.
Je prit alors le temps d'observer les traces du groupe de monstres que je venais d'abattre, elles venaient de l'est... vers les ruines presque entièrement ensevelies à cause d'un glissement de terrain survenu il y à plusieurs années. Je me rappelais, pour les avoir explorées, qu'il s'y trouvais un large dôme de pierre et de verre dont le sommet éventré débouchais sur l'extérieur. L'ancien bâtiment était grand, sombre et froid: un lieu parfait pour un large groupe de monstres. C'était le meilleur endroit que je connaissais pour ça dans cette direction.
Je me remémorait les ruines telles qu'elles étaient lors mon dernier passage. Il s'y trouvais plusieurs monstres mais rien d'inquiétant. J'avais exploré le dôme en question mais il ne contenais presque rien d'intéressant, c'était une grande sale au centre de laquelle se trouvais une grosse arche en pierre noire, le reste de la pièce était parsemée de meubles en morceaux, de livres pourris avec le temps et d'objets brisés. J'avais récupéré les objets métallique pour les refondre.
Bien, ma décision était prise: demain j'irais vérifier les ruines pour m'assurer qu'il ne s'y trouvais pas un grand nombre de monstres, et j'emmènerais le Loup avec moi.
Je pris la direction de ma cabane pour préparer l'expédition dans les ruines.
Je ne me doutais pas de ce que j'allais y trouver...
_________________________________________________________________________________________________________________
Hors ligne
Ah enfin la suite!Eh bien c'est toujours aussi bien^^Mais le début m'a vraiment fait pensé à je suis une légende.
Hors ligne
The Dude Abides
_________________________________________________________________________________________________________________
~~Chapitre 1 : Sombre Lieux~~
_________________________________________________________________________________________________________________
De quoi rêve-t-il ?
Je m'étais déjà posé la question quelques fois auparavant en observant le Loup endormis.
Peut-être se remémore-t-il les chasses de sa meute, peut-être se voit-il parcourir les immenses plaines, ou peut-être se satisfait-il d'imaginer un copieux repas.
Une fois de plus j'avais trouvé de Loup étalé de tout son long devant la cheminée encore rougeoyante des quelques bûches qui finissaient de s'y consumer. Il adorait dormir là.
Mais je le trouvais aussi de plus en plus paresseux avec le temps passant.
"Tu compte passer le reste de tes jours à roupiller?"
Je savais l'avoir réveillé mais il m'ignora superbement et recala sa tête sur ses pattes pour se rendormir. Très bien, qu'il en profite, demain nous partirons tôt. Je préparais un sac de nourriture pour le lendemain et imitais le Loup en allant dormir. Je m'attendais à encore d'autres monstres demain, d'habitude savoir que j'allais en chasse contre eux ne m'empêchais pas de dormir, pourtant ce soir là j'étais inquiet pour le Loup: il me semblais moins vif et un peu gras ces derniers temps. Vieillissait-il? Je le savais jeune quand je l'avais trouvé et il ne devais pas être si vieux, mais ses anciennes blessures l'avaient-elles fait vieillir avant l'heure?
J'envisageais un moment de ne pas l'emmener demain, mais oubliait rapidement l'idée. Il m'avais déjà prouvé bien des fois qu'il se battais bien, j'avais confiance en lui.
...
Je m'éveillais lorsque le soleil n'avais pas encore rougi le ciel, comme toujours, mais cette fois je me préparais rapidement à partir. Le Loup, s'il était surprit de me voir si matinal, n'en montra rien. Il quitta même la maisonnette avant moi. J'avais placé une petite dalle pouvant s'enfoncer dans le sol de chaque côté de la porte avec un petit mécanisme dessous de telle manière que la porte s'ouvrait lorsque l'on s'y tenais un instant. De cette manière même lui pouvais entrer et sortir à sa guise.
Je sortais à mon tour, le froid du matin acheva de me réveiller, et trouvais le Loup déjà de l'autre côté du fossé qui faisait le tour du petit terrain. Ce fossé était ce qui demandais le plus d'entretien ici, un creux de trois mètres et demis de profondeur au fond duquel circulais un puissant courant d'eau. C'était largement suffisant pour empêcher les monstres d'approcher, aucun d'entre eux ne savait nager et soit ils s'y noyaient soit le courant les emportais loin en aval.
Erik avais creusé les deux chenaux, l'un qui apportais l'eau depuis la rivière non loin (de laquelle provenais d'ailleurs toujours un fort courant, même en hiver lorsque le froid pouvais faire geler les quelques marres des alentours, le courant était ici si fort que la rivière ne pouvais geler) et l'autre l'évacuais vers cette même rivière un peu plus loin, je l'avais aidé et j'en garde les heureux souvenirs de journées passées sous un radieux soleil à construire notre piège. C'était un beau système mais il était parfois arrivé qu'il s'encombre de terre, de gravats ou autre. Une fois un énorme tronc avait presque totalement obstrué le chenal d'évacuation de l'eau, le fossé avait débordé, ravagé le petit champ et manqué d'inonder la maisonnette.
Il m'avais fallu la journée entière pour dégager le tronc, et j'avais perdu une récolte qui s'annonçait prometteuse.
Je n'avais par ailleurs par trouvé comment le Loup faisait pour passer de l'autre côté aussi vite et sans que je ne le remarque. Pour ma part je devais y mettre une planche en bois pour passer de l'autre côté.
J'entamais la marche vers les ruines. Le ciel de la journée s'annonçait aussi sombre que les jours précédent.
Les ruines se trouvaient plutôt loin et la journée serait déjà bien avancée lorsque j'y arriverais. Pourtant, malgré le ciel sombre, la marche aurais pu être agréable mais je repérais plusieurs fois des monstres en chemin. Comme je le craignait ils étaient plus nombreux que d'habitude. J'en abattis quelques uns de mes flèches et le Loup se chargea de l'araignée géante que l'on croisa, il s'y prenait bien mieux que moi avec ces bêtes là: bondissant sur leur dos, totalement hors d'atteinte, il pouvait les lacérer sans jamais être blessé.
Quittant la forêt par l'Est je passais devant la colline de la veille et poursuivais la marche à travers les plaines pendant un peu plus de trois heures de marche. Venais ensuite une partie délicate d'escalade à un moment où, du fait d'un mouvement géologique ancien, la plaine se poursuivais sur un plan situé une vingtaine de mètres plus haut.
Quatre nouvelles heures de marche plus tard je m'autorisait une pause dans un cercle de pierre qui avait du autrefois être une tour, je n'étais plus qu'à une ou deux heures de marche de mon but. J'étais résigné à passer une nuit loin de chez moi, il me faudrait trouver un abris pour cette nuit. De préférence une grotte peu profonde, je pouvais aussi passer la nuit dans un arbre mais la situation était peu confortable, quoique toujours mieux que de devoir trouver une colline un peu plus haute que les autres et faire le guet toute la nuit.
L'après-midi était bien avancé quand j'atteignis enfin les ruines.
Elles n'avaient pas changées: quelques chemin de pierres, des reste de briques, quelques poutres presque totalement pourries et divers restes de la ville qui s'était dressée là. Une porte défoncée, un éclat métallique rouillé, un coffre éventré, une fontaine vide...
Mais avant même d'y pénétrer je restait stupéfié de la quantité de monstres qui trainaient aux alentours.
J'en comptaient au moins une quinzaine, tous de ceux qui ne brûlent pas au soleil: Creepers et Araignées. Les bruits montant de la coupole ensevelie m'indiquaient que d'autres encore étaient restés dans son ombre protectrice.
La soirée s'annonçait longue, bien sur je m'attendais à trouver des monstres ici mais pas en si grande quantité.
Le Loup comprit mon intention lorsque je sortis mon arc, il fila se tapir à l'ombre d'un pilier écroulé puis avança aussi silencieusement qu'une ombre vers l'araignée la plus proche: il s'était mis en chasse. J'en fit autant et m'éloignais pour viser un Creeper flânant sur un reste de route.
Par instinct le Loup et moi avions choisit pour cible les monstres que l'autre craignais: je me battais mal contre les araignées géantes tandis que lui refusait de s'approcher d'un Creeper.
J'abattais prudemment deux Creepers et une araignée en l'espace d'un quart d'heure, je procédait lentement pour ne pas être repéré par trop de monstre en même temps. J'avais perdu le Loup de vue depuis longtemps, il devais traquer méthodiquement les monstres un à un de son côté. Cependant même en étant prudemment j'eus la mauvaise surprise de tomber nez à nez avec un Creeper dissimulé dans les restes d'une maison, je n'eus que le temps de l'éloigner un peu d'un coup de pied et de reculer vivement avant qu'il n'explose. Le souffle me repoussa assez pour me faire chuter durement et m'envoyer quantité de petites pierres. Je me relevais étourdis et titubant. On à raison de se méfier de ces machins là, croyez moi.
Plus d'une heure après, le soleil baissait déjà, j'estimais en avoir fini avec les alentours. Le Loup était revenu et observais avec méfiance le large trou formé par le sommet brisé de la coupole. Ses arceaux de métal et les épaisses vitres qui s'y trouvaient avaient presque résisté au temps et au glissement de terrain mais deux larges poutres métalliques courbés s'étaient effondrée et les vitres qu'elle reliaient s'étaient brisées, laissant un trou béant dans le dôme de terre qui recouvrai le tout.
Effectivement la large salle désormais souterraine et obscure était envahie de zombies, squelettes et autres joyeuseté du même genre. J'y vit même un Blob, monstre très rare car vivant normalement au plus profond des cavernes. Ils sont verdâtres, ronds et translucides, mais le plus énervant chez eux est leur capacité à encaisser les coups. Leur texture gélatineuse les rend très difficile à trancher, et plus encore à abattre avec un arc. Sans compter par dessus le marché qu'ils se subdivisent en Blobs plus petits (certes moins dangereux mais bien agaçants aussi) lorsqu'on réussi enfin à les débiter en morceau.
J'en avais déjà combattu mais je ne demandais pas particulièrement à recommencer.
Je notais alors un détail étrange: l'arche de pierre noire qui s'élevait au centre de l'immense sale semblais... luire. Oui c'est ça, une sorte de faible lumière légèrement violette semblais s'en dégager. Je n'avais jamais rien vu de tel.
Je voulu prendre le temps de compter combien de monstres s'entassaient là dedans mais je du être repéré par l'un d'eux sans m'en apercevoir. Quelques instants après je du m'éloigner vivement car plusieurs volées de flèches ininterrompues passèrent par l'ouverture béante par laquelle je les observais.
Encore heureux qu'ils ne puissent pas sortir de là.
Mais d'un autre côté je ne pouvait pas faire grand chose contre un si grand nombre d'entre eux, la journée touchais à sa fin et il ne faisait aucun doute qu'ils sortiraient dès la nuit tombée. De plus cette arche et sa lumière glauque me rendais inquiet.
Je cherchais une solution tout en observant les alentours aux cas ou quelque chose me donnerais une bonne idée.
J'eus le déclic en voyant le cadavre d'un Creeper un peu plus loin. Bien sur, la poudre explosive restais intact si on les tuais avant qu'ils n'explosent.
Je me rendis vivement auprès du corps et en vidais une large quantité de poudre noire et lourde. Je fis le même sort à tous les Creepers morts des environs. Je ramassais ensuite du sable au abords d'une maison qui avait visiblement été réduite en cendre par un incendie, le sable avait probablement du servir à faire pousser quelques plantes.
J'utilisais ensuite la peau d'un Creeper, lisse et souple comme du papier pour contenir le tout. Après quelques minutes j'avais sous la main plusieurs gros blocs formés de tubes de sable et de poudre explosive: la dangereuse TNT dont Erik m'avais parlé autrefois. Selon lui ça pouvais pulvériser n'importe quoi. Je n'en avais jamais utilisé mais j'en mourrais d'envie.
Trépignant d'impatience je me rapprochais lentement de l'ouverture, allumais la mèche (une simple ficelle), et jetais le tout dans le trou. Le petit "pshhhht" de l'étincelle se perdit parmi les grognements des monstres plus bas et les sifflement de deux ou trois flèches tirées inutilement vers l'ouverture au dessus d'eux.
Quelques secondes... 3... 2... 1...
Le bruit de la détonation fut titanesque, mes tympans sifflèrent.
Une violente bourrasque d'air comprimé, de poussière, de terre et de petits cailloux se fit expulser par le trou par lequel j'avais balancé l'explosif. Je ressentis même la coupole et la terre qui la couvrait trembler sous moi.
Incroyable. C'était encore plus puissant que je ne l'avais imaginé. Il ne devais pas rester grand chose des monstres au dessous.
Je ne fit même pas un pas vers l'orifice pour le vérifier car un profond grincement métallique me fit piler net... ça venais d'où ça?
Dans la seconde toute les anciennes vitres de la coupole volèrent en éclats qui tombèrent avec les arceaux métalliques s'effondrant, entrainant avec eux toute la terre et les gravats qui les recouvraient.
Le sol sur lequel je me tenais disparu dans l'effondrement de la totalité de la coupole, je fit la chute la plus mémorable de mon existence, emporté avec un déluge de terre, de pierre, de vitre brisée et de poutre en fer.
...
Il me fallu bien une dizaine de secondes après la chute pour pouvoir penser à quoi que ce soit. Je repoussait le monticule de terre et de gravats qui m'était tombé dessus et me relevais bien péniblement. Ma tête tournais, rien à voir avec la secousse due à l'explosion du Creeper un peu auparavant, la salle entière dansait la java autours de moi, j'arrivais à peine à tenir debout.
"Oooh! Aieuuuh... x( "
Le Loup descendais vers moi dans la coupole écroulée, visiblement excité. Lui, l'explosion l'avais amusé, bizarre. Il trottais et reniflais les alentours tout curieux de ce qui s'était passé.
Sonné et meurtri je constatais qu'il ne restait absolument rien des monstres. Soufflés et enterrés, au moins j'avais la paix de ce côté là.
Je marchais prudemment, autant à cause du monde qui n'avais pas retrouvé toute sa stabilité à mes yeux qu'à cause des gravats qui roulaient sous mes pieds.
Je fut stupéfait de constater que malgré l'explosion et l'effondrement de l'endroit, l'arche noire se tenait toujours droite, parfaitement intacte. Et maintenant que j'étais en face je voyait clairement ce qui lui donnait la faible luminosité.
Une surface ondulante comme de l'eau, légèrement transparente et violette se dressait verticalement dans l'encadrement de l'arche.
Je ne connaissait rien qui ressemble à ça.
La surface violette attirait très lentement la poussière en suspension autours d'elle. Aussi bien d'un côté de l'arche que de l'autre, la poussière semblais... disparaitre au contact de l'étrange surface.
Je restait muet et immobile devant le prodige.
Devant quoi est-ce que je me trouvais exactement?
Ce que je voyait à travers la surface ondulante n'était pas la pièce écroulée derrière elle, c'était... autre part.
Cette chose était... une porte?
_________________________________________________________________________________________________________________
Hors ligne
Désolé d'avoir été un peu long à poster la suite
Je vais essayer de maintenir un rythme régulier
Hors ligne
Génial tu t'améliore Je pense quand même que tout le monde à compris que le truc noir était un monolhite^^
Hors ligne
The Dude Abides
beautiful, quand est ce que tu croise un pirate? (si vous me cherchez je suis déjà dans la lave)
Hors ligne
Hors ligne
Et un jour, tu te rends compte que tout ce que tu as fait... n'a servi à rien. Tu as essayé, tu tes trompé, tu as abandonné quand tu ne devrais pas et maintenant, tu regrettes le pourquoi du comment.
_________________________________________________________________________________________________________________
~~Chapitre 1 : Sombre Lieux~~
_________________________________________________________________________________________________________________
Curiosité...
Le plus beau des défauts, sans lequel nous, humains, serions toujours de simple animaux...
Remercions les premier homme à avoir mis sa main au feu et ainsi découvert, malgré sa brulure, à quel point le feu pouvait être à la fois dangereux et utile.
Et moi? Dans quel genre de flamme ai-je mis la main?
La nuit tombais déjà, inutile donc de penser à rentrer maintenant si je ne voulais pas marcher toute la nuit.
Je me résignait à dormir non loin de la coupole effondrée, bien que la présence de la porte mystérieuse soit angoissante. Je ne cessait d'imaginer quelque chose en sortir pendant mon sommeil, néanmoins j'avais confiance en ma capacité à me réveiller au moindre bruit étrange.. et sur le Loup qui tout comme moi ne dors jamais que d'un œil. Je grimpait donc à un arbre des alentours et m'y installait.
Cependant mes inquiétudes étaient vaines. La nuit se passa sans problème. La branche où je m'était installé était large, stable et bien couverte, je passait une nuit calme et dormi même plus longtemps que prévu.
Les rayons de soleil d'une matinée déjà bien avancée me tirèrent du sommeil. Je descendait de l'arbre, aucun monstre en vue, seulement quelques vaches qui s'étaient approchées des ruines pendant la nuit.
Aucune trace du Loup en revanche, cet animal n'avais donc aucune patience? Était-il déjà reparti vers la maisonnette? Ça ne m'aurait pas surprit.
Mais pour ma part je ne comptais pas repartir de suite.
Je redescendit dans la coupole effondrée, la descente fut plus aisée que la remontée d'hier: les gravats et la terre avaient commencés à se tasser mais une poche d'eau, probablement celle qui se trouvait sous la fontaine des ruines, avait percé les murs fragilisés et s'était répandue dans la pièce.
La porte avait les pieds dans l'eau, cependant son faible éclat violet n'avais pas diminué.
Je me plaçait face à la surface liquide de la porte. Je n'avais pas l'intention de partir avant d'avoir examiné de plus près cette porte.
Je ramassait une pierre avec l'intention de la jeter au travers de la porte et voir ce qui se passait, allait-elle passer au travers et retomber dans cette même pièce, allait-elle rebondir dessus ou bien disparaitre?
Cependant en soulevant la pierre je notais des traces au sol. La poussière due à l'effondrement était retombée pendant la nuit donc il ne devrait y avoir aucune trace. Cependant je reconnaissait distinctement la marque des pattes du Loup dans la poussière. Elles allait en direction de la porte mais l'eau qui l'entourait m'interdisait de savoir s'il y était entré où s'il avait simplement observé la porte de plus près.
Inutile de mentir, j'étais vert d'inquiétude. Le Loup avait-il passé la porte, ou bien je me faisait des idées et il était reparti?
Je ne pouvait pas me décider à m'en aller sans m'assurer qu'il n'avais pas traversé l'arche.
Je me résolu à tenter le coup, premièrement j'envoyais la pierre à travers la porte. Elle disparu comme aspirée par la porte mais ne retomba pas derrière, ça menait donc bien à un autre endroit.
Je prit ensuite un bâton de bois et le passait au travers de la surface, l'y tint quelques instants et le ramenait vers moi. Il était intact, ce qui me rassurait un peu, au moins ce qui pouvait entrer pouvait aussi en ressortir et le passage ne semblais pas dangereux. J'avais donc une chance que même si le Loup avait passé la porte il en soit également ressorti. Mais j'avais beau observer les alentours il n'y avait aucune trace de lui s'éloignant de la porte.
Je mis la main sur le bout du bâton, il était chaud. Bizarre, la température de l'autre côté de la porte était-elle plus élevée qu'ici?
Enfin je prit le risque, j'approchais la main de la surface et l'effleurait. Elle s'ondula comme de l'eau mais je ne ressenti rien...
Je passait très lentement la main à travers la surface, l'impression était bizarre mais ça ne faisait pas mal. Je constatais qu'effectivement j'avais la main au chaud de l'autre côté, très chaud. Ça débouchait sur un désert?
Je retirait la main et l'observait un instant, intacte. Il n'y avait donc pas de risque?
J'inspirais profondément, comme si j'allais plonger dans l'eau. Et passait moi-même au travers de la surface. L'impression que j'avais ressenti au passage de ma main se répandit dans tout mon corps, elle n'était pas franchement désagréable mais laissait une vague sensation d'étourdissement.
J'ouvris les yeux que j'avais fermé par réflexe au passage de la porte.. et restait figé devant le décors que j'avais sous les yeux.
Ça ne ressemblait absolument à rien de ce que je connaissait. On aurait dit une immense grotte souterraine, mais si vaste que je n'en voyait pas le haut, il n'y avait ici aucune lumière du jour mais l'endroit était largement éclairé par de larges étendues d'un magma vif et rougeoyant.
J'en avait déjà vu à l'extérieur, c'était un phénomène peu courant mais il arrivait que de la lave encore chaude s'échappe d'une profonde grotte. Je savait qu'elle pouvait se solidifier en une roche très sombre et, à ma connaissance, parfaitement indestructible.
Mais ici ce n'était pas une petite percée mais des bassins et des lacs entiers, d'immenses cascades de roches incandescentes coulaient lentement depuis des lieux si haut que je ne les voyais pas.
Tout ici était fait d'une pierre rouge, absolument tout. Il n'y avait pas de végétation, pas la moindre touffe d'herbe ni une seule goutte d'eau. Seulement une immense caverne de pierre rouge et chaude.
Car il faisait ici une chaleur torride. Les bassins de lave en fusion dégageaient une chaleur immense, je voyait même la pierre rouge brûler sans raison apparente à certains endroit. Des feux prenaient et disparaissait à peu près n'importe où.
Enfin je notait de grosses formations d'une pierre jaune lumineuse sous certains surplomb rocheux. Cette pierre se trouvait loin au dessus du sol mais elle brillait d'un fort éclat.
Je restait bien une minute immobile devant cette vision, c'était inouï, je n'aurait même jamais pu imaginer qu'un tel endroit soit possible. Je fit quelques pas, la porte se trouvait sur une avancée rocheuse qui surplombait d'une bonne dizaine de mètres une vaste étendue du magma.
Néanmoins dès le second pas je m'enfonçait jusqu'au genou dans une sorte de mélasse brune et collante. Je m'en extirpait en jurant, une sorte de boue particulièrement lourde couvrait la zone devant la porte.
Je retournais sur un sol de pierre rouge plus stable et je remarquais alors que mes propres empreintes largement enfoncées dans la boue côtoyaient celles du Loup. Il était donc venu ici lui aussi, ses traces bien visible dans la boue venaient jusque sur la pierre rouge, lui non plus n'avais pas apprécié d'être englué la dedans. Il n'avait cependant laissé aucune emprunte sur le sol rougeoyant, je ne pourrait donc plus deviner son chemin. Il avait surement quitté le promontoire rocheux où se tenait la porte... et ensuite? L'endroit était si vaste qu'il pouvait avoir prit n'importe quelle direction.
J'observais les alentours en cherchant le Loup du regard, qui sait il était peut-être encore aux environs, quand je les remarquais pour la première fois. Sur un méplat rocheux, à une centaine de mètre à vue de nez, se tenaient quatre êtres à la forme humaine, je ne pouvait pas les distinguer clairement de là où je me trouvait mais je voyait clairement les reflet métalliques dorés de leurs armures. Je n'en avait jamais porté moi même mais j'avais vu Erik utiliser la sienne pendant plusieurs années. Néanmoins elle était en fer tandis que celle que portaient ceux que j'apercevais étaient manifestement en or. Je n'en avait miné moi même que rarement, et les quelques objets fait de ce métal que j'avais trouvé lors de ma première visite des ruines ne m'avais pas parus particulièrement intéressant. C'était un métal fragile, friable et inapte à faire un outil, une arme ou une armure efficace. Alors pourquoi eux en portaient? Peut-être que l'or avait des propriétés que j'ignorais.
Bah! Qu'importe, peut-être avaient-ils vu le Loup. C'était peut-être ma seule chance de savoir par où il était parti. Je me mis donc en marche dans leur direction. Je remarquait en quittant le promontoire qu'il allait me falloir longer une corniche plutôt étroite au dessus du lac de magma. Ça n'avait rien de tentant mais j'en avais déjà longé de plus étroits dans les montagnes.
Néanmoins quelques pas après m'y être engagé je remarquais que la roche brûlante ne me faciliterait pas la tâche. Le dos plaqué contre la parois chauffée me brulait presque. Je m'en éloignait vivement une fois arrivé de l'autre côté.
Absorbé par ma traversée je n'avais pas remarqué que les hommes en armure d'or non loin s'étaient rapprochés. Il ne semblaient pas m'avoir vu cependant. En fait leur déplacements me paraissaient maintenant étranges, ils avançaient apparemment au hasard et assez maladroitement. Ils tenaient tous les quatre une épée aussi dorée que leur armures.
Je m'approchait discrètement et pu enfin distinguer ce que leur armures m'avaient cachés. Ce n'étaient pas des hommes. Ils avaient une partie de la peau et du visage porcin, même leur petits yeux ressemblaient à ceux des cochons. Quand à l'autre partie de leur corps elle était totalement putréfiée, il émanait d'eux une odeur pestilentielle. De plus ils faisaient des bruit clairement inhumain, quelques part entre le grognement et le couinement. C'étaient donc des monstres, parfait, il ne me manquait vraiment plus que ça.
Je tentais de m'approcher sans bruit mais l'un d'eux, qui me tournais pourtant le dos, se retourna brusquement et me regarda droit dans les yeux. mince mais comment avait-il su que j'approchais, je connaissait parfaitement mes déplacements et j'étais certain de ne pas avoir fait le moindre bruit.
Dans la seconde j'avais une flèche encochée et pointée vers lui... ce qui ne semblait pas le déranger plus que ça. Il resta planté là à me regarder sans bouger, je gardait l'arc tendu. Un second, puis les deux derniers se tournèrent vers moi. Le premier fit quelques pas dans ma direction, je gardait l'arc bandé, flèche pointée vers lui. S'il faisait quoi que ce soit de suspect je lui plantais une flèche dans l'œil.
Il avait beau avoir l'épée basse j'étais aussi tendu que le corde de mon arc quand il arriva à seulement quelques pas de moi. Il ne s'arrêta qu'à moins d'un mètre de moi, et continua de me regarder de ses yeux vides pendant quelques secondes, je me demandais s'il allais attaquer ou pas. Finalement il se retourna et reparti tituber au hasard, complètement désintéressé.
Je restait plutôt surprit mais ne bougeait pas lorsque les trois autres firent exactement la même chose, ils s'approchaient pour me regarder curieusement quelques secondes puis repartaient.
J'étais étonné mais également un peu rassuré, j'aurais pu avoir du mal à venir à bout de tout leur groupe s'il avaient été agressifs. Ils semblaient un peu curieux mais pas méchant, chose bizarre pour des monstres de leur apparence. Je m'aperçus que j'avais gardé l'arc bandé pendant tout ce temps et me détendais. Il n'y avait pas de danger, enfin pas pour le moment.
Je passait en gardant un œil sur eux, méfiant.
Je ne savait plus trop où aller maintenant, il semblait évidement que je ne pourrait pas demander à ces... choses si le Loup était passé par ici. Le promontoire avec la porte était à moins d'une centaine de mètres derrière moi, je décidait de m'éloigner un peu pour me faire une idée de la topographie des environs. Je contournait l'avancement rocheux qui me bloquait la vue et pour la deuxième fois aujourd'hui je restait planté de surprise.
L'endroit était encore plus grand que je ne l'avait pensé, ce n'était pas une caverne emplie de lave comme je l'avais cru. Mais un véritable monde qui s'étendait devant moi. Le bassin de lave au dessus duquel se trouvait la porte se déversait en une immense cascades de feu dans une étendue de lave plus grande encore à, je dirait, une quarantaine de mètre plus bas. Je me trouvait au sommet d'une cascade de lave qui m'offrait une large vue sur un décor de roche et de feu. Mais plus que le vue c'était la quantité de zombies-porcs hagard semblables à ceux que je venait de croiser qui m'impressionnait. Ils étaient dispersés en groupes de 4 ou 5 et trainaient aléatoirement ici et là. Mais bien plus qu'eux, je voyait maintenant que cet endroit abritait bien plus de d'êtres vivant que je ne l'aurait pensé pour un endroit si inhospitalier.
Il y avait, flottant dans les airs, des sortes de poulpes blanc qui lévitaient paresseusement. Plus bas je pouvait voir sautiller des sortes de blobs noirs et rouge, ils allaient et venaient dans la lave comme si c'était simplement de l'eau.
Je restait figé devant ces choses auxquelles je ne pouvait même pas donner un nom. Comment ces choses pouvaient survivre dans un endroit pareil, et comment était-ce possible qu'ils se déplacent apparemment sans risque dans de la lave. Ce magma me réduirait en cendre en quelques secondes mais les blobs noirs s'y déplaçaient librement.
Mais où?
Où était-je arrivé?
_________________________________________________________________________________________________________________
Hors ligne